2024-08-21 20:52:25
Nous aimons penser que nous vivons à une époque de plus grand changement possible. Que les choses n’ont jamais changé aussi vite qu’aujourd’hui. Ce n’est peut-être pas vrai. Peut-être que le processus de changement est pratiquement ininterrompu depuis plus de 200 ans. Quelques chiffres (d’Allemagne) : En 1800, pour produire notre nourriture, 62 pour cent de la main d’œuvre devait travailler dans l’agriculture. En 1914, cette proportion était tombée à 34 pour cent. Actuellement, moins d’un million de personnes seulement sont employées dans l’agriculture, soit un peu moins de 2 pour cent de tous les travailleurs. – Ou, pour le dire autrement : 98 pour cent peuvent s’occuper d’une prospérité croissante qui va au-delà de la préoccupation humaine la plus importante, à savoir avoir suffisamment de nourriture. Une bonne évolution. Et cela a commencé il y a plus de deux siècles et se poursuit, pas seulement dans l’agriculture. Le changement constant est devenu la caractéristique centrale de notre époque. Les récents succès des populistes et des extrémistes qui remportent les élections en promettant que tout pourrait rester tel quel (ou pire, que tout redeviendrait tel qu’il était) indiquent que le changement constant constitue peut-être le plus grand défi pour la démocratie. Car le changement est globalement bénéfique, mais il entraîne aussi toujours des perdants. Réel ou perçu. Une bonne politique soutient et compense. Ce changement ne laisse donc personne dans une situation pire. Les populistes et les extrémistes ont alors une mauvaise main.
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