Avec ses premiers habitants arrivés il y a environ un an, le site de l’ancienne base militaire 122, à Champhol, est le premier écoquartier habité du département. Les normes exigées par le ministère de la Transition écologique imposent de franchir d’autres étapes, dans les prochaines années, afin de confirmer la viabilité et le caractère durable et respectueux de l’environnement.
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L’opération porte sur 60 hectares, dont 30 sont constructibles entre l’aérodrome de Chartres et le centre bourg de Champhol. Elle consiste à « créer une “île” reliant l’espace urbain et les équipements de l’agglomération », décrit Nicolas Moreau, directeur général de la Saedel (Société d’Aménagement et d’équipement du département d’Eure-et-Loir). Cette première étape du label écoquartier de Champhol a été signée, mardi 4 octobre, par Étienne Rouault, maire de la ville.
Zéro rejet d’eaux pluviales dans les égouts
Quatre représentants ont signé la charte certifiant la première étape du label écoquartier. Photo : Th.D.
La charte a également été paraphée par Nicolas Moreau, Sylvain Huot, paysagiste concepteur associé de la société Attica et Flavie Calzat, urbaniste et architecte d’Écologie Urbaine et Citoyenne.
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Cette dernière a validé le projet selon les critères désignés par le ministère de la Transition écologique. « Nous sommes là à titre de conseil. Nous sommes venus, à plusieurs reprises, pour constater l’évolution du projet et émettre des propositions afin de respecter l’environnement proche et de tendre vers les écoconstructions les plus adaptées au lieu. Nous avons travaillé sur l’impact carbone des matériaux utilisés ou encore l’orientation des bâtiments. »
Des parkings végétalisés
« Les infrastructures ont été construites afin de ne rejeter aucune eau de pluie en dehors du quartier », affirme Nicolas Moreau. Sylvain Huot ajoute : « Autour des habitations et de la voirie, tout a été fait pour améliorer l’infiltration de l’eau afin de recharger les nappes phréatiques. »
Pour cela, des structures de superposition de granulats afin de recréer un sol drainant. Les parkings sont, pour leur part, végétalisés, avec « un sol semi-perméable ».
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« Outre la gestion de l’eau, nous avions deux autres grands autres objectifs : l’économie circulaire et locale. Le site disposait d’une très grande quantité de matériaux, avec la présence de l’ancienne base militaire. Nous avons pu réutiliser le béton déjà présent et d’autres matériaux », indique le dirigeant de la Saedel. Une ferme urbaine sera également implantée « pour rendre à la terre ce qui lui appartient et travailler celle-ci sous une forme différente. »
Les concepteurs ont également élaboré des plans d’urbanisme permettant de conserver des cônes de vues vers la cathédrale. « La concertation était obligatoire entre le paysagiste concepteur et la Saedel afin de coordonner végétation et urbanisation », a précisé le maire, Étienne Rouault.
Sur le plan social, autre aspect du développement durable, « des logements seront loués à l’AFTC (Association des familles de traumatisés crâniens et cérébro-lésés) pour y loger des personnes avec un handicap, aspirant à une certaine autonomie », assure Philippe Bléty, directeur général d’Habitat eurélien.
830 logements dont 300 logements sociaux
Le directeur général de la Saedel et Etienne Rouault, maire de Champhol. Photo : Th.D.
« Avec 3.700 habitants, nous devons compter 20 % de logements sociaux, ce qui n’est pas encore le cas. Actuellement, environ trente logements sont occupés. À terme, le quartier comportera 830 logements, dont 300 sociaux. Nous espérons offrir au village une nouvelle cohésion entre les différents quartiers séparés par la voie ferrée », a déclaré le maire.
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Nicolas Moreau précise : « Nous en sommes à la première phase de logements disponibles. Nous allons achever la voirie pour la deuxième phase de logements disponibles. Sur le long terme, quatre autres tranches de logements s’échelonneront jusqu’en 2036. »
Etienne Rouault, Nicolas Moreau,, par Sylvain Huot et Flavie Calzat. Photo : Th.D.
Les anciens élus municipaux, à l’origine du projet, étaient également présents lors de cette signature. Elle permet de valider le lancement de la phase d’études du projet. Le label, comprenant quatre étapes, permettrait à la ZAC (Zone d’aménagement concerté) de certifier son écoquartier de la Chenaie si les différents aménagements respectent les contraintes imposées. Cette signature a été l’occasion d’une visite du quartier pour des élus du Loir-et-Cher, venus découvrir l’écoquartier, et pour Jacques Lemare, Conseiller départemental du canton de Dreux 2.
Thomas Desprez
