L’écrivain Antonio Skármeta est décédé à l’âge de 83 ans

Dieser Schriftsteller aus Chile, einer der freundlichsten, die man sich vorstellen kann, hatte verschiedene Leben, und alle von ihnen hat er voll gelebt: erst als junger Student mit literarischen Ambitionen in Santiago de Chile, wo Antonio Skármeta Philosophie studierte und sicherlich viele ernsthafte Gedanken im Kopf hatte. Dann als Exilant von 1973 an, die Jahre, in denen er endgültig zum Schriftsteller wurde. Später als Diplomat. Und noch später als Fernsehmoderator und öffentliche Figur, verehrt, geliebt, mit seinem Weltruhm als Leichtgepäck auf dem Rücken.

Der Bruch 1973 aber war eine ernste Sache, wie er es für alle Chilenen war, eine Markierung der Biographie für immer. Als Skármeta nach dem Militärputsch und dem Beginn des Pinochet-Regimes Chile verlassen musste, zog es ihn erst nach Argentinien und kurz darauf nach Deutschland, in den Westen Berlins, wo er als Theater- und Drehbuchautor arbeitete. Auch in deutschen Verlagen veröffentlichte er fortan seine Bücher: den schmalen Roman „Ich träumte, der Schnee brennt“ (1975, deutsch 1978) etwa sowie Kinder- und Jugendbücher, die er bei Lesungen mit besonderem Charme vortrug.

Et puis il a écrit le livre que tout auteur espère dans sa carrière : un best-seller devenu une icône culturelle. Ce roman de 1985 n’est connu en Allemagne que sous le titre original « With Burning Patience ». Le matériel, que Skármeta avait initialement conçu comme un scénario puis filmé lui-même, est devenu bien plus connu lorsque le réalisateur britannique Michael Radford l’a filmé à nouveau en 1994 sur l’île de Procida, dans le golfe de Naples. Il s’appelait désormais « Il postino » ou « Le Facteur » et menait une carrière mondiale.

Mais le film avec Philippe Noiret et l’irrésistible Massimo Troisi dans son dernier rôle (il est décédé à 41 ans, un jour après la fin du tournage) n’était qu’un véhicule pour le matériau : il a contribué à la réalisation du thème inventé par Skármeta. renommée universelle. De quoi était-il fait ? Rien de plus que la petite et insignifiante histoire d’un facteur qui reçoit des conseils en matière d’amour du poète de renommée mondiale Pablo Neruda, notamment : comment gagner le cœur d’une femme grâce à l’écriture de vers et à l’utilisation habile du langage. Vous apprenez même ce qu’une métaphore peut faire.

Bien sûr, la grande politique entre parfois en jeu, mais cela reste une histoire romantique, et qui sait si la scène étonnante dans laquelle la belle Maria (Beatrice Russo) laisse rouler un œuf cru dans son décolleté n’est pas une des plus douces, les plus drôles, les plus innocentes appartiennent aux scènes érotiques du cinéma. Au final, sur cinq nominations aux Oscars, un seul a été remporté pour la musique. Aujourd’hui, le roman « Avec une patience brûlante » ou « Le facteur de Neruda », qui a tout déclenché, a été traduit dans plus de trente langues, adapté à de nombreuses reprises pour la scène et même transformé en opéra.

En 1989, Skármeta est retournée au Chili, a écrit d’autres livres et a animé une émission de livres à succès à la télévision chilienne qui a duré dix ans. En 2000, il revient à Berlin comme ambassadeur du gouvernement de Lagos et y reste trois ans. Un autre intellectuel latino-américain qui s’est laissé engager dans le service diplomatique, comme l’avaient fait avant lui Pablo Neruda et Octavio Paz.

Jusqu’à la fin, Skármeta possédait le don de la comédie, qui se combine avec une convivialité difficile à surpasser. Ses livres étaient aussi amicaux que l’homme lui-même, et quiconque l’avait accusé de l’habitude de l’artiste Skármeta de mettre trop de romantisme dans ses pages aurait pu se faire dire qu’il n’y en avait jamais assez dans le monde et que quelqu’un devait s’en occuper. prends soin de toi.

En 2002, il a reçu la médaille Goethe pour ses services rendus à la langue allemande, en 2003 le prix hanséatique de Brême pour la compréhension internationale et en 2014 le prix national de littérature de son pays d’origine. Concernant le concept d’avant-garde, l’auteur a déclaré qu’il n’était pas lui-même obligé de montrer le chemin ; il serait préférable que ses livres veillent à ce que d’autres montrent le chemin. Aujourd’hui, Antonio Skármeta, l’inventeur de la littérature et le facteur le plus romantique de l’histoire, est décédé à Santiago du Chili à l’âge de 83 ans.