La classe a repris hier à l’école Montaigne, à Sevran. Normalement, ou presque. Le préfet Christian Lambert était présent en ce lundi matin au sein du groupe scolaire du quartier Monceleux, qui accueille près de 600 élèves, de la maternelle au CM2. A ses côtés, des représentants de l’Education nationale, quelques jours après que les médias eurent pointé la situation tendue du quartier, tout autour de l’école. Si l’établissement n’est jamais visé, les règlements de comptes et intimidations à coups de fusillades, sur fond de trafic de stupéfiants, ont des répercussions sur la vie quotidienne des écoliers. Ici, les élèves ont été privés de récréation dans la cour à trois reprises, comme nous le relations dans nos colonnes jeudi dernier.
« Les équipes mobiles de sécurité sont en place et le resteront autant qu’il le faudra, pour rassurer les familles et les personnels », assure l’inspecteur d’académie, Daniel Auverlot, qui tient à souligner que « dans un quartier compliqué, l’école reste le lieu de la sérénité, de la tranquillit?â?¦ Il évoque aussi la sortie des élèves par le portail de derrière.
Des équipes de sécurité présentes en permanence
Hier en tout cas, d’après plusieurs parents d’élèves, l’accès a continué à se faire par l’entrée principale. « Avec la route, les sorties par l’arrière de l’école pourraient présenter d’autres dangers », souligne un parent du quartier, qui s’étonne qu’aucune communication officielle n’ait lieu envers les familles. Pas de communication non plus à l’adresse des enseignants, à qui il a été rappelé qu’ils étaient soumis au devoir de réserve.
Lundi dernier, une délégation d’enseignants et de parents avait été reçue à l’inspection académique, à Bobigny, pour exposer leurs craintes par rapport à des moyens qu’ils craignent de voir diminuer, voire disparaître. De son côté, l’inspecteur d’académie assure que l’établissement, même s’il n’est pas classé en zone d’éducation prioritaire (ZEP) â?? ce classement est réclamé depuis dix ans ici â??, bénéficie des mêmes seuils d’ouverture que les établissements ZEP (notre édition d’hier).
Tout autour de l’école, dans le quartier, la présence, 24 heures sur 24, des forces de l’ordre, policiers et CRS, est bien visible. Elle était jusqu’alors renforcée mais pas permanente. Vendredi dernier, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui s’est rendu sur place a promis de « mettre le paquet » pour offrir la sécurité aux habitants, « pris en otages par les voyous ».
2011-06-07 10:00:00
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