2024-06-01 19:35:34
Je sais que je suis partant quand je sors de l’allée. J’avais entendu le vent à mon réveil, hurlant comme une chose sauvage devant la fenêtre, mais en marchant dans la rue, je me rends compte que c’est bien pire que ce que je pensais.
Ce n’est pas seulement exploser comme un fou. L’air a une teinte résolument jaune à cause de la poussière volante. Soudain, le vent se lève en un derviche tourneur et virevoltant pour soulever le gravier de notre route non pavée et le jeter contre la peau exposée de mes mains et sur la nuque.
J’envisage de me retourner, mais j’ai toujours aimé marcher à l’aube par tous les temps… pluie douce ou verglaçante, neige légère ou blizzard intense, et lorsque les températures froides rendent impossibles les mouvements fins étant donné les nombreuses couches que je porte. Non, le vent d’aujourd’hui ne va pas m’arrêter.
Pourtant, lorsque j’arrive au lac, je choisis le chemin qui me mène dans les arbres pour la protection qu’ils offrent. Je quitte bientôt le sentier, marche quelques mètres et m’installe du côté est d’un bosquet de chênes broussailleux.
Le nom botanique de l’arbre est Chêne gambelii ou Gambel Oak, du nom de William Gambel, naturaliste du début des années 1800. La Colorado Native Plant Society décrit l’arbre comme “petit mais puissant, capable de tolérer un sol rocheux, des vents violents, de fortes chutes de neige, le feu et la sécheresse”.
Ils ont également tendance à pousser en colonies, et aujourd’hui je suis accueilli dans leur communauté où ils offrent un endroit de calme relatif pour contempler les eaux turbulentes du lac, d’un gris orageux ce matin plutôt que de leur reflet habituel de cobalt. ciel.
Les Whitecaps courent rapidement à la surface et je me souviens des vues d’enfance de la baie d’Assawoman, sur la côte est du Maryland. Ses vagues étaient plus douces que celles de l’Atlantique, mais elles se succédaient sans fin sur le lagon, tout comme celles qui se trouvent en dessous de moi le font actuellement.
Alors que le vent rugit à travers les branches du bosquet à côté de moi, il aplatit les herbes folles de la prairie au pied de la colline. Je sais que ces plantes atteignent presque la taille, mais aujourd’hui elles se couchent, modélisant leur flexibilité face à une force plus forte qu’elles.
Mais les oiseaux continuent de voler. J’aime penser qu’ils s’amusent, testent leur courage contre les éléments, perfectionnent une capacité innée à utiliser les courants du vent pour arriver de manière créative là où ils doivent aller malgré ses fanfaronnades.
Un petit oiseau jaune se pose sur une branche à proximité où j’entends son chant malgré le miaulement du vent. En écoutant ces sons, je me demande comment je vais intégrer dans cet écrit la simple citation qui m’est restée de La Fille de la Forêt de Juliette Marillier.
Deux frères se séparent, sachant qu’ils ne se verront probablement plus jamais dans ce monde. Finbar regarde Conor et dit : “Parfois, le chemin est sombre.” Conor répond : “Il y a de la lumière à l’intérieur.” Il tend ensuite la main pour toucher doucement le front de Finbar et s’en va.
Ces deux jeunes hommes disent vrai. L’obscurité, si métamorphe qu’elle soit, peut prendre de nombreuses formes. Chacun de nous peut raconter histoire après histoire des difficultés que nous avons rencontrées tout au long de nos journées. C’est tout simplement ainsi.
On ne peut pas vivre pleinement l’expérience de la vie en niant la vérité sur l’adversité ou les blessures qu’elle peut infliger. Cela ne peut pas non plus arriver en laissant toute la souffrance prendre le dessus. La lumière existe aussi. Dans ce monde d’opposés, nous devons laisser de la place aux deux.
Des vents violents hurlent et de petits oiseaux chantent. Nous sommes blessés et nous sommes aidés. Nous désespérons et nous nous réjouissons. Et parfois, nous devons nous rendre face à une force redoutable, tout comme le font les herbes hautes dans un champ.
À d’autres moments, nous devons trouver un moyen d’avancer comme le font les oiseaux en cette matinée tumultueuse, en testant notre détermination et en perfectionnant notre capacité innée à tracer de manière créative un chemin vers le désir de notre cœur.
Pour déterminer la meilleure façon de procéder, nous devons, au sens figuré, toucher notre propre front, comme l’a fait Connor pour Finbar. C’est le lieu du troisième œil, siège métaphorique de la sagesse, de l’intuition, de la vision claire et du discernement. Nous aurons besoin de tout cela pour négocier notre vol à travers ce monde.
La vie est un mélange d’obscurité et de lumière, c’est vrai. Nous devons faire la paix avec ce fait, tout en renforçant notre capacité à bien faire face aux vicissitudes de ce monde. Nous sommes peut-être petits, mais nous sommes aussi puissants, comme le Chêne Gambel, avec une capacité innée à trouver la sagesse nécessaire pour nous en sortir.
Quand cela sera nécessaire, je vous souhaite de vous rendre en toute sécurité, mon ami. Et puissiez-vous également voler de manière créative vers ce qui appelle, en faisant briller votre lumière intérieure tout en honorant le monde de votre chanson vraie et magnifique.
Leia Marie travaille depuis des décennies dans le domaine de la guérison et de la transformation. Son nouveau livre « Enchanted, A Tale Of Remembrance : Inspiration for Soulful Living » est désormais disponible sur Amazon. Elle peut être contactée via son site Internet à l’adresse www.in-awe.net.
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