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Leif Zern répond à Charlotte Wiberg à propos de Lars Norén et de “7:3”

by Nouvelles
Leif Zern répond à Charlotte Wiberg à propos de Lars Norén et de “7:3”

L’article de Charlotte Wiberg sur “7:3” de Lars Norén et la série télévisée “Smärtpunkten” ne nécessite aucun commentaire supplémentaire (14/5). Le titre lance déjà un message : “Même le nazisme doit pouvoir être représenté sur scène”. Quelqu’un a-t-il affirmé le contraire ? Certaines pièces sur le nazisme ont été jouées et ont déclenché des protestations. Un exemple est “Le Député” de Rolf Hochhut, qui a été joué au Dramaten sous la direction d’Ingmar Bergman et qui a été interdit à Rome. Un autre exemple est “Speer” de David Edgar avec Philip Zandén au Théâtre municipal de Göteborg en 2002.

Ce qui brille Aux yeux de Charlotte Wiberg, le raisonnement est le détail qui apparaît lorsqu’elle pose la question de savoir si Norén n’aurait jamais dû “inclure le nazisme dans sa méta-pièce sur la rencontre d’un dramaturge avec trois détenus, dont deux nazis”. La réponse est : « Je ne peux que penser que ce serait lâche. »

Testez cet argument sur d’autres écrivains ou artistes de choix qui ont abordé des sujets tout aussi controversés : « C’était bien de la part de Strindberg de ne pas être un lâche lorsqu’il écrivait sur les femmes comme inférieures aux hommes. »

Il y a quelque chose de malsain, voire de ridicule, dans cette tendance à parler de lui comme d’un objet de protection. Pas ce qu’il écrit mais qui il est et symbolise

“Se dégonfler”. Comme si l’art et la littérature étaient des montagnes russes morales. Peut-être est-il temps de libérer Norén de ce piège, de cet usage insidieux du langage ? On parle de plus en plus souvent de lui comme d’un fantôme, d’un être rêvé. En fait, Wera von Essen rêve de lui dans son “Journal d’un émigré” récemment publié, page 41 : “Lars Norén à nouveau dans le rêve. Que je l’atteins avec beaucoup d’efforts, dans un café, nous sommes assis dans un café verdoyant aux allures de serre, qu’il remarque que je connais ses livres, qu’il me laisse entrer lentement.” L’instant d’après, le grand poète a disparu : « Tout d’un coup, je n’étais plus qu’un parmi les autres.

Rasmus Landström trouve un mot approprié pour cette coquetterie lorsqu’il compare un article de débat sur la page culturelle d’Aftonbladet, Wera von Essen, avec le “Report från en skurhink” de Maja Ekelöf de 1970 : prose en téflon (14/5).

Ne touchez pas à mon Norén ! Il y a quelque chose de malsain, voire de ridicule, dans cette tendance à parler de lui comme d’un objet de protection. Pas ce qu’il écrit mais qui il est et symbolise. Le personnage. Que Lars Norén lui-même se soit défendu contre les critiques et les polémiques est compréhensible. Que tant d’autres se glissent dans cette ombre est incompréhensible. C’est une défaite, au pire un exemple de transformation du public en un monde imaginaire.

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2024-05-15 15:14:25
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