l’empire de Michel Ohayon menacé

l’empire de Michel Ohayon menacé

L’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon va placer en redressement judiciaire les 26 magasins Galeries Lafayette qu’il contrôle en France « pour les protéger de toute attaque », a-t-il annoncé dans une interview au revue Sud-Ouest.

« Leur situation est saine », a ajouté l’entrepreneur dont l’empire commercial est en pleine tourmente, avec la liquidation de l’enseigne Camaieu et le placement en redressement judiciaire du groupe Go Sport.

A Belfort, la CFDT avait appelé les salariés des Galeries Lafayette à se rassembler devant le magasin pour manifester pour la préservation des emplois, comme le relatent nos confères de l’Est Républicain. Des débrayages similaires avaient été observés par des salariés parmi la vingtaine de grands magasins Galeries Lafayette, qui emploient environ 750 personnes.

Plusieurs enseignes dans le flou

L’empire de l’homme d’affaires a déjà été ébranlé par la liquidation de l’enseigne Camaieu et le placement en redressement judiciaire du groupe Go Sport. Michel Ohayon, via la société Hermione People and Brands, avait racheté une vingtaine de magasins Galeries Lafayette mais aussi Camaieu, Go Sport, La Grande Récré et Café Legal.

Les magasins Galeries Lafayette concernés :

Agen, Amiens, Angoulême, Bayonne, Beauvais, Belfort, Besançon, Caen, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Dax, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Libourne, Lorient, Montauban, Niort, Rouen, Saintes, Tarbes, Toulon, Tours, Pau, Rosny et l’Outlet de Coquelles

Créée en 1996, la Financière immobilière bordelaise (FIB), maison mère de Go Sport et holding principale de l’homme d’affaires, a également été placée en redressement judiciaire. Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été nommé pour une période d’observation de six mois.

Camaieu a été liquidé en septembre, laissant plus de 2 000 salariés sur le carreau, et Go Sport vient d’être placé en redressement judiciaire, tandis que les élus du personnel de Galeries Lafayette et de Gap, inquiets de la situation financière de leur maison mère, ont exercé leur droit d’alerte.

« Depuis l’échec (de sa reprise de Camaieu en 2018, NDLR), j’ai tout entendu sur moi mais non, je ne suis pas un chacal des tribunaux de commerce ! », déclare l’homme d’affaires, assurant avoir injecté « 2,5 fois plus » d’argent dans l’entreprise que promis, et « tout tenté pour sauver l’emploi ».

Le placement en redressement judiciaire de la FIB doit permettre « de poursuivre l’activité » et « préparer les meilleures conditions de remboursement des créanciers et entreprises », a poursuivi M.Ohayon, dont la stratégie vise à « réduire le périmètre de la société », en cédant des actifs, pour permettre « un très fort désendettement ». « FIB est solide, on dispose d’actifs qui font partie des plus beaux de France », a-t-il assuré.

Interrogé sur l’avenir de Go Sport, Michel Ohayon s’est en revanche montré pessimiste sur l’issue de la procédure de redressement judiciaire ouverte par le tribunal de commerce de Grenobleestimant que l’enseigne serait « vendue avant ».

« Alors que la société allait en 2023 faire ses premiers bénéfices en 17 ans, les salariés n’ont pas fait confiance aux dirigeants et ont demandé que l’entreprise soit placée sous protection du tribunal », a déploré l’homme d’affaires pour qui cela « va provoquer de la casse sociale et entraîner dans le même mouvement Gap » alors qu’« une mise en sauvegarde aurait suffi. »

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