L’endométriose : une maladie méconnue touchant des millions de femmes en France

L’endométriose : une maladie méconnue touchant des millions de femmes en France

Deux millions et demi de femmes en France sont atteintes d’endométriose. Cette maladie est le plus souvent associée à des douleurs lors des règles ou au cours du cycle et à une très grande fatigue chronique. “Ce sont en fait des cellules de l’endomètre qui se développent en dehors de l’utérus et saignent au moment des règles” explique Céline, bénévole à Endo France. “Cela peut provoquer d’importantes douleurs pendant les règles ou au moment d’uriner ou de déféquer, des douleurs pendant les rapports ou encore pendant l’ovulation par exemple“.

Devant 210 jeunes collégiens et lycéens de Sainte-Sévère et de la Châtre, les bénévoles d’Endo France ont longuement détaillé les symptômes et les conséquences de cette maladie qui peut s’avérer très invalidante. “Cela peut causer par exemple de l’absentéisme en classe, quand la jeune fille ne peut même pas se lever pour aller en cours. On est là pour dire que ce n’est pas normal d’avoir très mal quand on a ses règles” explique Albane Aubray, infirmière scolaire dans les collèges de Sainte-Sévère et de la Châtre.

Des règles de moins en moins tabou

Dans son infirmerie, elle voit de plus en plus souvent passer des jeunes, en quête de réponse quant à leur cycle menstruel. “C’est de moins en moins tabou, et tant mieux. On voit que les jeunes filles parviennent à en parler plus facilement. Mais ca reste un sujet compliqué à aborder parfois à la maison…

Difficile aussi à aborder en groupe, devant un parterre de jeune de 14 à 17 ans. “C’est vrai que quand on parle règle, il y a des gloussements… il y a encore des a priori du type “c’est sale“” reconnait Céline. Emma et Agathe, 15 ans, haussent les épaules : “Les garçons, vous savez… Mais au moins, peut être qu’ils nous comprendront mieux“. Emma est d’autant plus sensible au sujet qu’elle est personnellement concernée : “Je souffre beaucoup pendant mes règles et on vient de me parler d’une possible endométriose. Je suis d’autant plus intéressée pour savoir si ca colle avec mes symptômes, s’il y a des solutions..

Sensibiliser les garçons

Associer les garçons à la conférence était capitale pour Albane Aubray. “L’endométriose peut concerner leur mère, leur sœur, leur cousine. Et peut être un jour leur compagne. C’est une affaire à gérer en couple aussi, c’est bien qu’ils y soient sensibilisés. Et même s’ils rient là, il en restera toujours quelque chose“.

La conférence était aussi l’occasion de proposer un temps d’échange aux jeunes qui se sont rapidement emparés du micro, posant de nombreuses questions autour de la sexualité. “On s’aperçoit qu’en fait, ils n’ont pas forcément d’espace d’information, de lieu où ils se sentent à l’aise pour poser leurs questions. Il y a visiblement un vrai manque” souligne Endo France.

Améliorer le diagnostic

C’est l’association Femmes solidaires de la Châtre qui est à l’origine de cette conférence débat. “C’est très important d’aborder cette question, surtout ici, en zone rurale, en plein désert médical. Avoir un médecin traitant relève déjà du parcours du combattant alors prendre rendez-vous chez une sage-femme ou un gynécologue, c’est plus compliqué encore. Il fait que les filles aient accès à l’information pour avoir un diagnostic plus rapide” souligne Marie Françoise Caumon, présidente de l’association à la Châtre. “Il faudrait aussi que les médecins généralistes se forment davantage pour mieux repérer la maladie” insiste Céline, d’Endo France, qui rappelle que des formations existent, notamment proposées par son association.

dans un article qui peut être bien référencé sur Google.
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2023-10-09 20:50:37

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