Léon Marchand met le cap sur l’Olympe

2024-08-01 00:26:58

Léon Marchand Il est choisi par les dieux du sport, il a pour mission d’écrire l’histoire de la France en remportant quatre médailles d’or et le nageur toulousain ne se reposera pas tant qu’il ne les aura pas obtenues. Peu importe sa position permanente dans toutes les séances de La Défense Arena, il concourt matin et soir et comme hier, avec seulement deux heures d’écart entre la finale du 200 mètres papillon et celle du 200 mètres brasse. Avec des milliers de personnes remplissant le site de Nanterre à chaque séance et ne faisant qu’un pour encourager leur nageur de leur souffle, Marchand est si puissant qu’il est capable de vaincre sur son terrain les deux champions olympiques actuels. D’abord, il a battu Kristof Milak au 200 mètres papillon, puis a battu Zac Stubblety-Cook au 200 mètres brasse. Ce fut une nuit historique au cours de laquelle Marchand a mis deux fois le pavillon debout pour chanter deux fois La Marseillaise. Presque rien.

Compte tenu de l’énorme complexité qu’il représente pour un nageur de remporter quatre médailles d’or aux Jeux, remporter la finale du 200 papillon représentait un grand défi. Mais la faim et l’envie du Toulousain de 22 ans ont eu raison de l’immense talent d’un génie épars comme Milak, trop longtemps disparu avant une épreuve aussi importante que les Jeux.

Sa victoire a été présentée dans les écoles de sport sous le titre « Comment gagner une finale perdue ». La réponse du Français, luttant sans relâche avec le soutien d’un pays dédié à un garçon introverti qui essayait de s’essayer à d’autres sports comme le rugby ou le judo, mais qui était destiné à être un grand nageur. Parce que Milak, et on ne parle pas de n’importe qui mais du défenseur du trône olympique au loin et du nageur qui a battu le record de Phelps. Le Hongrois a tout mis en œuvre, marquant le terrain, et sur trois des quatre lancers, il a semblé maîtriser la finale. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est ce qui s’est passé après le dernier virage. Marchand, sous l’eau, se tenait pratiquement à sa hauteur. Et dans un étonnant dernier 30 mètres, il a mangé du Milak. Aussi simple que cela. Une victoire écrasante et par l’envie de gagner.

Après la remise des médailles, Marchand s’est rapidement rendu au vestiaire pour préparer son prochain engagement. Ce fut une finale a priori plus accessible, où l’Australien Zac Stubblety-Cook assuma le rôle de principal rival. Il n’était pas non plus un nouveau venu. L’Australien était l’actuel champion olympique de distance et champion du monde en 2022, mais pour le démolir, Marchand a opté pour la tactique du 400, sortant aux commandes du premier au dernier mètre, imbattable, colossal.

La piscine s’est une nouvelle fois livrée à ce talent forgé dans un moule au sceau de la natation. Son père Xavier Marchand a participé aux Jeux olympiques en 1996 et 2000 et a été vice-champion du monde au 200 QN. Sa mère, Céline Bonnet, était également nageuse et était à Barcelone en 1992. Et son oncle, Christophe Marchand, a participé à Séoul 88 et Barcelone 92. Tous trois expliquent au jeune Léon les sacrifices qu’il devra faire s’il opte pour la piscine, mais il finit par s’engager et intègre les Dauphins de Toulouse. Là, il rêve d’être un jour comme son idole Michael Phelps, et rencontre enfin son entraîneur Bob Bowman, lorsque Marchand part étudier aux États-Unis à l’âge de 18 ans. À partir de là, Bowman a modelé une nouvelle star qui l’année dernière, aux Championnats du monde de Fukuoka, a effacé le record du monde de Phelps au 400 mètres quatre nages. Et désormais, il souhaite poursuivre dans son sillage en accumulant l’or aux Jeux. Il vise actuellement quatre, un record qui fera de lui le roi de la piscine et le grand héros du sport français.

Le registre de Sjöström

La journée a été marquée par Marchand, mais il y avait beaucoup plus d’incitatifs et de grandes stars dans l’eau. A commencer par la résurrection de Sarah Sjöström, légende de la natation devenue championne olympique du 100 mètres nage libre huit ans après l’avoir fait à Rio. Le Suédois de 31 ans compte cinq médailles olympiques et 27 en Coupe du monde.

Puis est arrivée Katie Ledecky, qui a fait un véritable tour de force lors de la finale longue distance de la poule, le 1 500 mètres, où l’Américaine n’a pas de rivale. Après le choc émotionnel de la défaite contre Titmus et McIntosh au 400 m, le défi de Ledecky est maintenant d’égaler au moins la gymnaste Larisa Latynina, qui a remporté neuf médailles d’or olympiques. Depuis hier, Ledecky en compte huit et a également offert une victoire à une délégation américaine en grand besoin de joie dans la piscine. Pour quelqu’un d’aussi habitué à gagner que Ledecky, son geste de rage au moment d’ajouter une nouvelle médaille d’or révélait le besoin qu’elle avait de briller dans la poule de Nanterre.

Lors de la finale du 100 mètres, le Chinois Zang s’est faufilé dans le duel entre Chalmers et Popovici et sa performance lui a valu un nouveau record du monde avec 46,40 et quelques désaccords dans les tribunes, en raison des soupçons de dopage sous lesquels concourent les athlètes chinois.



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