L’épanouissement des neurones : six stratégies pour vaincre le déclin cérébral

2024-09-28 11:24:49

DeDANILO ZAGARIA

«La floraison des neurones» de l’universitaire, professeur à Humanitas de Milan, sera publié le 1er octobre par Sonzogno dans la série éditée par Eliana Liotta: le tissu nerveux, s’il est soutenu, peut fleurir tout au long de la vie

À partir de trente ansje neurones les humains commencent à mourir. Cela sonne comme une condamnation, la confirmation biologique que notre temps est limité et que nous pourrions arriver à la fin de nos jours sans clarté. C’est une idée que, d’une manière ou d’une autre, nous avons tous, dès l’école. De par l’extraordinaire complexité de son architecture et de ses fonctions, le tissu nerveux humain possède un une blessure: le neurogenèsec’est-à-dire la population du cerveau par un réseau dense de neurones, est un processus typique des jeunes cerveaux, qui diminue considérablement au fil des années jusqu’à disparaître complètement chez l’individu adulte. C’est une croyance qui vient de loin, du début du siècle dernier, et que pourtant la science remet en question depuis les années 1960.

Présenter, dans un livre informatif et facile d’accès, un sujet comme la neurogenèse chez l’adulte et la recherche qui tente de le prouver depuis des décennies est le nouveau volume de la série Sciences pour la vieédité par Eliana Liotta pour l’éditeur Sonzogno : La floraison des neurones. Comment faire fleurir notre intelligence tout au long de notre vie. L’auteur est Michela Matteoli, déjà arrivée à la librairie avec Le talent du cerveau il y a deux ans, directeur du programme de neurosciences à l’hôpital universitaire Humanitas de Milan et professeur de pharmacologie.

Des pages de ce nouveau livre – concises, directes et claires – émergent des analyses d’études récentes, des sauts brefs mais éclairants dans le passé de la neurobiologie, des considérations non seulement techniques mais de grande envergure, éthiques, liées à des questions sociales de grande importance. , y compris les impacts de la guerre sur le cerveau humain, le racisme et l’évolution de notre relation avec l’intelligence artificielle.

La floraison des neurones c’est un texte positif, optimiste et plein d’idées. Même si la recherche a encore besoin de temps pour étudier la neurogenèse chez les adultes, tous les adultes (et pas seulement) peuvent faire beaucoup pour prévenir ou au moins limiter le déclin cognitif. La recette ne semble pas compliquée : « Dès la naissance, nous commençons à accumuler notre réserve cognitive, une richesse de connaissances qui se construit progressivement et qui devient plus consistante si nous étudions, lisons, pratiquons une langue étrangère ou si nous nous enrichissons d’expériences et nos jours de relations.

Autrement dit, une vie riche, active et bien remplie permet au cerveau de s’épaissir et de générer de nouvelles synapses, c’est à dire les connexions entre les neurones. Ce que nous avons dans le crâne est en fait un organe plastique, qui change de structure lorsqu’il apprend et expérimente de nouvelles expériences.

Matteoli insiste sur certains actions bénéfiquesutile pour assurer une bonne vieillesse à notre cerveau. Il se concentre d’abord sur l’importance de en lisant. En fait, les livres laissent une trace physique en nous, influençant la création de nouvelles synapses dans le cerveau. Une influence qui persiste même jusqu’à un âge avancé, comme le rappelle Luis Sepúlveda dans son roman Le vieil homme qui lisait des romans d’amour: «Il savait lire. Ce fut la découverte la plus importante de toute sa vie. Il savait lire. Il possédait l’antidote contre le terrible poison de la vieillesse. »

Mais les livres ne sont pas la seule flèche à notre disposition, La floraison des neurones il en propose et en analyse également d’autres six stratégies: stimulation mentale, mouvement, alimentation correcte, vie sociale, relaxation et sommeil. À en juger par les études rapportées dans les derniers chapitres du livre, la richesse des relations sociales semble être un thème de grande importance qui est aujourd’hui mis à l’épreuve, à une époque de conflits, d’intolérances de toutes sortes et d’individualités souvent débridées.

En fin de lecture, il n’est pas difficile de se rendre compte que le voyage proposé par l’auteur dans l’architecture neuronale est aussi un exercice utile, qui stimule l’intellect et teste l’imagination. La neurobiologie est en effet un domaine de l’anatomie dans lequel le recours aux métaphores, morphologiques ou fonctionnelles, ne manque pas. De petites étoiles, des extensions complexes qui ressemblent aux branches ou aux racines d’une plante, des nœuds, des processus qui ressemblent au câblage d’un réseau informatique et d’autres qui ne semblent pas trop différents de l’élagage assidu d’un arbre.

Le même vocabulaire choisi par Matteoli entraîne les lecteurs dans une grande métaphore. Notre cerveau est un orgue « arboricole »qui doit être arrosée et soutenue avec une grande régularité, tout comme une plante d’intérieur ou une haie de jardin. En l’absence de soins et d’attention, il dépérit et résiste moins bien aux pathologies qui peuvent l’atteindre. C’est à nous de prévenir l’âge, l’environnement dans lequel nous évoluons, le type de relations que nous entretenons et le mode de vie que nous choisissons pour tirer le meilleur parti de ses branches, branches et racines.

28 septembre 2024 (modifié le 28 septembre 2024 | 12:17)

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