L’ergonomie, un domaine qui mélange la psychologie, la biomécanique et le design, est en plein essor grâce à l’intérêt croissant des entreprises. Cette pratique est destinée à prendre de plus en plus de place dans les milieux de travail de demain.
L’ergonomie consiste à “apporter des changements dans la situation de travail pour le bien-être mental et physique des travailleurs, mais aussi pour augmenter la production”, explique Cyril Groben, étudiant en Master en Sciences de l’activité physique avec une spécialisation en ergonomie et intervention à l’UQAM.
Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), 161 962 lésions professionnelles ont été recensées au Québec en 2022. Cela comprend 12 150 maladies professionnelles et 149 812 accidents du travail.
Un domaine à l’histoire récente
L’ergonomie est l’un des vestiges de la Seconde Guerre mondiale. Nicole Vézina, qui enseigne l’ergonomie depuis 30 ans à l’UQAM, explique que ce nouveau domaine a été créé pour “améliorer la production des soldats”. Au Québec, la discipline n’a gagné en popularité que dans les années 1980.
L’ergonomie est maintenant présentée comme un moyen d’améliorer la production d’une entreprise grâce au travail de l’ergonome. Pour résumer, celui-ci observe les travailleurs, mène des entretiens, rédige un rapport, puis propose des solutions adaptées à chacun en fonction du poste occupé.
La formation de l’UQAM
La maîtrise professionnelle en ergonomie et intervention de l’UQAM attire des étudiants du monde entier. Les premiers enseignants ont acquis leur expertise en France et l’ont ramenée au Québec. Maintenant, c’est aux étudiants internationaux de ramener ces connaissances dans leur pays d’origine.
Les finissants de la maîtrise ont plusieurs perspectives d’emploi, telles que travailler en tant qu’ergonome pour une entreprise privée, faire partie d’un cabinet d’ergonomie ou se mettre à leur compte.
Un regard sur l’avenir
“C’est un métier très récent qui se développe encore. Il y a beaucoup d’opportunités de travail”, affirme avec optimisme Cyril Groben, étudiant en première année de maîtrise.
Cette forte demande des entreprises a un impact sur le programme de l’UQAM. “Le corps enseignant a de la difficulté à faire terminer la deuxième année de la maîtrise aux étudiants, car ils se font solliciter pour aller sur le marché du travail avant l’obtention de leur diplôme”, avoue Nicole Vézina.
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2024-01-27 03:02:12
