Si nous voulons sauvegarder notre modèle social, des réformes doivent avoir lieu. Cela n’est possible que lorsque nous sommes capables de nous remettre en question et de ne pas seulement attendre des efforts des autres.
La semaine dernière, nous avons été confrontés à des nouvelles budgétaires particulièrement mauvaises. Après que le ministre des Finances Vincent Van Peteghem a annoncé qu’un accord avait été trouvé sur de nouvelles règles budgétaires européennes, qui obligeront notre pays à économiser 30 milliards d’euros lors de la prochaine législature, le Bureau du Plan a annoncé que le déficit budgétaire augmenterait d’ici 2029 sans intervention. à 39 milliards d’euros.
Cependant, rares sont ceux qui semblent s’en inquiéter. La même semaine, il a été rapporté que le gouvernement flamand avait augmenté le budget de la prime de 5.000 euros pour l’achat d’une voiture électrique de 20 à 26 millions d’euros, qu’il allouait une subvention de 12 millions d’euros à l’organisation de festivals technologiques et qu’un montant non divulgué somme mise sur la table pour créer le chef-d’œuvre en collaboration avec la KU Leuven De la structure du corps humain de Vésale pour 1,8 million de dollars. Et Van Peteghem a proposé de mettre sur le marché une autre obligation d’État fiscalement avantageuse.
En ces temps budgétaires difficiles, ne devrions-nous pas regarder plus loin que notre nez ? Les acheteurs d’une voiture électrique neuve se demanderaient-ils si leur prime de 5 000 euros est nécessaire ? Les organisateurs du festival technologique se demanderaient-ils si leur festival fonctionnerait également financièrement sans le soutien flamand ? Et on demanderait-il à la KU Leuven s’il n’aurait pas été préférable de recourir à un parrainage privé ?
Nous pouvons continuer de crier au meurtre sur l’état déplorable du budget, mais quand les choses se passent, personne ne veut payer la note. J’aimerais entendre qu’il doit y avoir une réforme fiscale et un débat sur les tâches essentielles. Jusqu’à ce que des propositions soient mises sur la table et que les groupes de pression fassent tout un plat du fait que certains régimes fiscaux ou subventions favorables seront ajustés ou supprimés. Puis soudain c’estne te taxe pas, ne me taxe pas, taxe ce type derrière l’arbre‘. Et les hommes politiques, qui doivent penser à leurs partisans électoraux, sont paniqués, car «les potes ne taxent pas les potes“, comme l’a déclaré l’ancien Premier ministre australien Tony Abbott.
Si tout le monde continue de plaider en faveur d’incitations fiscales et de subventions gouvernementales, nous sacrifions notre avenir pour le présent.
Qui est responsable de l’état pitoyable du pays ? Juste de la politique ou faut-il aussi se remettre en question ? Doit-on considérer comme normal que nous puissions bénéficier d’avantages fiscaux dont d’autres n’ont pas ? Devons-nous considérer comme normal qu’à chaque fois que le gouvernement passe, nous restions les mains ouvertes ? Si tout le monde continue de plaider en faveur d’incitations fiscales et de subventions gouvernementales, sans tenir compte de l’histoire sociale plus large, nous sacrifions notre avenir pour le présent.
Si nous voulons sauvegarder notre modèle social, des réformes doivent avoir lieu. Cela n’est possible que lorsque nous sommes capables de nous remettre en question et de ne pas seulement attendre des efforts des autres. N’est-il pas logique que nous acceptions de devoir travailler plus longtemps, de payer plus de quote-part ou de frais de scolarité, de recevoir moins de subventions et de taxer les revenus locatifs et les plus-values sur actions ? La politique doit apporter des réponses à ces questions.
Cela ne va pas de soi. La secrétaire d’État au Budget, Alexia Bertrand, a récemment annoncé qu’il restait 19 milliards d’euros pour des tâches essentielles telles que la police, la défense et la justice, alors qu’il faudrait 37 milliards d’euros pour cela. Il apparaît immédiatement clairement que des économies budgétaires substantielles seront un exercice extrêmement difficile.
Tout le monde, citoyens et entreprises, doit prendre conscience que des efforts doivent être faits. Ou selon les mots de George Washington, le premier président des États-Unis : «Il faut consulter nos moyens plutôt que nos envies.’
L’auteur est avocat et professeur de droit fiscal à la VUB.
2024-02-25 02:27:32
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