Les actions de blocage menées par les agriculteurs commencent à embarrasser le secteur de la grande distribution. Ce vendredi déjà, certains supermarchés affichaient des rayons déplumés et la situation devrait s’aggraver ce week-end. Le groupe Colruyt devrait être particulièrement touché. En cause, le blocage de deux de ces centres d’approvisionnement depuis ce mardi.
“Nous rencontrons actuellement des perturbations importantes en raison de ces actions. Les manifestants n’autorisent pas l’entrée ou la sortie de camions sur le site. Nous ne savons pas combien de temps ces actions vont durer”explique la porte-parole du groupe Colruyt. Celui-ci confirme que des produits seront manquants en rayon. “Il est inévitable que des produits manqueront éventuellement dans les rayons, notamment ceux provenant de nos sites d’Ollignies et de Ghislenghien. Il est difficile de faire des déclarations définitives en termes de calendrier, car nos magasins ont des niveaux de stock différents”précise la chaîne.
Manifestation des agriculteurs : les blocages agricoles pourraient perturber l’approvisionnement des supermarchés
Le mouvement de protestation des agriculteurs et le blocage des entrepôts risque de coûter très cher au secteur. “En janvier, on observait déjà un recul de 4 % mais ce mois-ci pourrait être pire”, prévient Pierre-Alexandre Billiet CEO de Gondola.
Dans un premier temps, les consommateurs pourraient bénéficier de ce contexte puisque des promotions pourraient être proposées. “Si les grandes surfaces veulent écouler les produits invendus à cause des problèmes de logistique qui découlent des actions des agriculteurs, ils vont devoir proposer des promotions ou opter pour des donations, par exemple à des banques alimentaires” explique Alexandre Billiet. Mais ces promotions risquent de très mal passer auprès des producteurs et des clients. “Si les magasins proposent d’énormes réductions sur les produits agricoles, ils vont avoir un problème au niveau de leur image. Faire des promotions alors que les agriculteurs les accusent de ne pas leur offrir une rémunération correcte, c’est assez compliqué”analyse Alexandre Billiet.
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