L’indice principal de la Bourse de Tokyo a atteint jeudi un nouveau record, clôturant au-dessus de la barre des 42 000 pour la première fois de son histoire. Les marchés asiatiques ont été globalement soutenus par la perspective d’une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis. L’assouplissement de la politique monétaire de la Fed devrait soutenir la volonté d’investir à l’échelle mondiale, compte tenu de la position dominante du dollar.
L’indice Nikkei 225 a gagné 1% principalement grâce au secteur technologique, où le sous-traitant d’Apple a été soutenu par l’annonce selon laquelle la société américaine prévoit d’augmenter les livraisons d’iPhone au second semestre par rapport à l’année dernière.
Photo : invest.com, liste des rapports
Evolution de l’indice boursier japonais Nikkei 225 en 2024.
Les actions japonaises sont également soutenues par les attentes d’une solide saison de résultats pour les entreprises de ce pays, en particulier celles axées sur les exportations, aidées par la faiblesse du taux de change de la monnaie nationale, le yen.
Compte tenu des performances encore médiocres de l’économie nationale, la possibilité que la Banque du Japon continue à relever les taux d’intérêt, qu’elle a relevés en mars pour la première fois depuis 2007, s’éloigne.
“Les investisseurs s’attendent de plus en plus à ce que les entreprises japonaises publient des résultats supérieurs aux attentes, certaines révisant même à la hausse leurs perspectives de résultats pour l’ensemble de l’année”, a déclaré Kenji Abe, stratège en chef de la société de courtage Daiwa Securities, à Kyodo.
Le produit intérieur brut du Japon a chuté de 2,9% sur un an au premier trimestre après une révision inattendue des données gouvernementales, contre une baisse de 1,8% initialement annoncée. Au cours du dernier trimestre de l’année dernière, l’économie japonaise n’a progressé que de 0,1 pour cent.
Le Fonds monétaire international prévoit que l’économie japonaise connaîtra une croissance de 0,9 pour cent cette année, ce qui est plus lent que le taux de 1,9 pour cent de l’année dernière. Derrière le rythme plus libre de l’expansion, les experts du fonds voient avant tout le fait que les effets ponctuels qui ont stimulé l’économie l’année dernière, à savoir principalement une augmentation du nombre et des dépenses des touristes étrangers, vont s’estomper.
Selon le FMI, le Japon pourrait retrouver sa place parmi les trois premiers pays mondiaux d’ici 2027, derrière les États-Unis et la Chine. La troisième place appartient désormais à l’Allemagne.
Une lueur d’espoir s’est ajoutée aux perspectives optimistes concernant les résultats des entreprises ainsi qu’aux données récentes sur les commandes industrielles, qui suggèrent que l’économie pourrait reposer sur une activité d’investissement solide. Cela est dû, par exemple, aux efforts déployés pour mettre en œuvre davantage de technologies permettant d’économiser la main-d’œuvre, motivés par la pénurie croissante de main-d’œuvre.
Selon une étude réalisée l’année dernière par le Recruit Works Institute, le nombre de Japonais en âge de travailler devrait diminuer d’un cinquième pour atteindre 59,8 millions d’ici 2040 par rapport aux niveaux de 2020. Le pays compte au total 126 millions d’habitants.
En outre, des experts du Value Management Institute ont calculé que le Japon devra quadrupler le nombre de travailleurs étrangers pour atteindre près de sept millions d’ici 2040 s’il veut maintenir un taux de croissance économique annuel moyen supérieur à 1 pour cent.
2024-07-11 20:15:00
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