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Les Années 70 : Un Décennie Inoubliable

by Nouvelles

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Le Compromis Historique en Italie : Du Chili au Divorce, en passant par Berlinguer

Le 11 septembre 1973 marque un tournant majeur en amérique latine avec le coup d’État au Chili. Soutenu par le gouvernement américain, il aboutit au renversement du gouvernement de gauche démocratiquement élu de Salvador allende, décédé lors du bombardement. La dictature militaire du général Pinochet s’ensuit, durant près de 20 ans.

Enrico Berlinguer, figure marquante de la politique italienne, réagit à ces événements.

les 28 septembre, 5 et 12 octobre 1973, Berlinguer publie dans la revue Rinascita trois articles importants. Ces textes, intitulés respectivement “Impérialisme et coexistence à la lumière des faits chiliens”, “Voie démocratique et violence réactionnaire” et “Alliances sociales et schémas politiques”, esquissent la proposition du “compromis historique”. Cette stratégie vise à prévenir d’éventuelles dérives institutionnelles de type sud-américain en Italie.

Dans le dernier de ces articles, on peut lire :

« Il serait tout à fait illusoire de penser que, même si les partis et les forces de gauche parvenaient à atteindre 51 % des voix et de la représentation parlementaire […], ce fait garantirait la survie et l’œuvre d’un gouvernement qui serait l’expression de ces 51 %. Voilà pourquoi nous parlons non pas d’une “alternative de gauche” mais d’une “alternative démocratique”, c’est-à-dire de la perspective politique d’une collaboration et d’une entente des forces populaires d’inspiration communiste et socialiste avec les forces populaires d’inspiration catholique, ainsi qu’avec des formations d’autre orientation démocratique. […] La gravité des problèmes du pays, les menaces toujours imminentes d’aventures réactionnaires et la nécessité d’ouvrir enfin à la nation une voie sûre de développement économique, de renouvellement social et de progrès démocratique rendent toujours plus urgent et mûr que l’on parvienne à ce qui peut être défini comme le nouveau grand “compromis historique” entre les forces qui recueillent et représentent la grande majorité du peuple italien. »

Début octobre, Berlinguer discute de ce coup d’État avec le chef d’État bulgare Todor Jivkov à Sofia. Jivkov se montre critique envers les positions du secrétaire italien. Sur le chemin du retour, la voiture de Berlinguer est percutée par un camion. Berlinguer est blessé, mais l’interprète décède. L’hypothèse d’un simple accident est rapidement écartée.

la stratégie de Berlinguer est mise à l’épreuve par la décision de la Démocratie Chrétienne (DC) de promouvoir un référendum abrogatif de la loi sur le divorce, approuvée en 1970. Une profonde division se crée dans le pays, avec la DC et le MSI favorables au OUI et le reste des partis favorables au NON.

Le référendum a lieu les 12 et 13 mai 1974.Le résultat est sans équivoque, avec une participation record de 87,7 %. 19 138 300 électeurs votent contre l’abrogation de la loi. Le NON l’emporte avec 59,26 % des voix : le divorce est maintenu. Ce jour est considéré comme un tournant. “L’Italie est un pays moderne”,titre le quotidien La stampa. L’analyse du vote montre que de larges pans de l’électorat catholique ont voté pour le NON.Tout le center-nord de l’Italie (à l’exception de la Vénétie et du Trentin-Haut-Adige) a voté pour le NON, avec des pointes de 70 % et plus en Ligurie, Piémont, Émilie-Romagne et Toscane. Même en Sardaigne et en Sicile, le NON l’emporte.

Le résultat du référendum provoque un séisme au sein de la Démocratie Chrétienne. Une crise gouvernementale éclate et, le 23 décembre 1974, Aldo Moro, le politicien DC le plus ouvert au dialog avec le PCI, revient à la présidence d’un gouvernement DC-PRI avec La Malfa comme vice-président. Dans son discours de politique générale, Moro se prononce pour une confrontation claire avec le PCI. Amintore Fanfani démissionne de son poste de secrétaire de la DC et est remplacé par Benigno Zaccagnini, proche des idées de Moro. Sous l’impulsion des mouvements féministes, deux lois fondamentales pour l’élargissement des droits des femmes sont approuvées en 1975.

Le 19 mai 1975, le Parlement italien approuve la loi 151 portant réforme du droit de la famille.il s’agit d’une réforme décisive qui reconnaît à la femme une condition de complète égalité avec l’homme au sein de la famille et garantit la protection juridique des enfants nés hors mariage.

Le 25 juillet de la même année, le Parlement italien approuve la loi 405 portant création des centres de consultation familiale. Ces centres ont pour objectifs :

L’assistance psychologique et sociale pour la préparation à la maternité et à la paternité responsable et pour les problèmes du couple et de la famille, y compris les problèmes des mineurs.
La fourniture des moyens nécessaires pour atteindre les finalités librement choisies par le couple et par l’individu en matière de procréation responsable,dans le respect des convictions éthiques et de l’intégrité physique des utilisateurs.
la protection de la santé de la femme et du produit de la conception.
La diffusion d’informations propres à promouvoir ou à prévenir la grossesse, en conseillant les méthodes et les médicaments adaptés à chaque cas.

1975 est l’année des élections administratives (municipales, provinciales et régionales). Elles ont lieu les 15 et 16 mai et enregistrent un triomphe pour le PCI, qui progresse partout (+6,3 % tandis que la DC recule de 3,3 %). le PCI est le premier parti dans les principales villes : Turin, Milan, Venise, Bologne, Florence, Pérouse, Naples. C’est une victoire pour le parti qui, avec un million quatre cent mille adhérents, est présent avec ses sections dans chaque recoin du pays et mène ses batailles politiques avec une large participation populaire. C’est aussi une victoire personnelle pour Enrico Berlinguer.Le 26 février 1976, intervenant à Moscou au XXVe congrès du Parti communiste soviétique, Berlinguer déclare :

« Nous nous battons pour une société socialiste qui soit le moment le plus élevé du développement de toutes les conquêtes démocratiques et garantisse le respect de toutes les libertés individuelles et collectives, des libertés religieuses et de la liberté de la culture, de l’art et des sciences.Nous pensons qu’en Italie, on peut et on doit (…) construire la société socialiste avec la contribution de forces politiques, d’organisations, de partis différents, et que la classe ouvrière peut et doit affirmer sa fonction historique dans un système pluraliste et démocratique. »

Cette déclaration provoque un tollé dans l’assistance. Lors de cette visite à Moscou, les communistes italiens informent leurs homologues soviétiques qu’ils se passeraient désormais de leur soutien financier.

Les 20 et 21 juin 1976 ont lieu les élections législatives. La DC reste le premier parti avec 38,7 % des voix, tandis que le PCI enregistre une nouvelle progression : 12 millions 615 mille voix, soit 34,4 %.à, 1985, pp. 95-107.

Seconde partie

« Ce sera à cette époque que Giulio Maccacaro, professeur de statistique médicale à Milan, tracera les lignes de référence d’une nouvelle approche de la santé qui se consolidait dans plusieurs cercles, dans le but de construire une convergence entre les diverses mobilisations en cours. “Pour une action efficace pour la santé et l’intégrité de ceux qui sont victimes d’exploitation, de marginalisation et de répression, afin qu’ils en émergent avec tout leur droit et leur capacité à se poser comme sujet politique primordial”. »

L’Italie des années 1970 est un pays vivant et dynamique. Les deux décennies précédentes ont été une période de forte reprise économique et démographique. Les années 1960, en particulier, ont enregistré une industrialisation accélérée au Nord, l’expansion de la consommation de masse, de fortes vagues migratoires du Sud vers le Nord, des campagnes vers les villes. Les années 1960 enregistrent aussi le baby-boom, avec une moyenne annuelle de 952 665 naissances. Les années 1960 sont aussi les années des contestations juvéniles, des mouvements pacifistes (contre la guerre du Vietnam), de l’émancipation féminine et d’une nouvelle liberté sexuelle. Ce sont aussi les années du Concile Vatican II et du renouveau de l’Église. C’est aussi pour cela que les Italiens des années 1970 enregistrent un bond en avant de la longévité de dix ans (de 60 à 70 ans) par rapport aux années 1950.

Le livre

Un ouvrage consacre aux années 70 un chapitre entier (de la page 95 à la page 147). La longévité des Italiens a augmenté grâce à l’amélioration du niveau de vie de la population et à la nette réduction de la mortalité infantile, mais l’industrialisation accélérée du Nord et les vagues migratoires vers les villes influencent négativement la santé des habitants : la mortalité et la morbidité augmentent pour les maladies chroniques et dégénératives, les différentiels de santé liés aux conditions de travail dans les usines augmentent aussi. « Dans le Nord-Ouest – écrit l’auteure – la durée moyenne de vie d’un ouvrier était d’un an plus basse par rapport au reste du pays. En général,les taux de mortalité par tumeurs,dont une grande partie avaient une origine environnementale,étaient plus élevés dans le Nord de l’Italie,par rapport au Centre et,surtout,à l’Italie méridionale et insulaire. La qualité de la vie dans les villes se détériorait en outre. La nouvelle “malaria urbaine” était celle de la pollution atmosphérique des industries, du trafic, des installations de chauffage, mais aussi du mauvais état hygiénique des périphéries, de l’inefficacité des hôpitaux, de la difficile situation du logement » (…). « Deux événements de grande résonance de cette décennie, l’explosion de choléra à Naples et à Bari en 1973 et la catastrophe environnementale de Seveso durant l’été 1976 (causée par la fuite et la dispersion dans l’atmosphère d’un nuage de dioxine, une substance extrêmement toxique qui a touché une vaste zone de terrains des communes limitrophes de la basse Brianza, particulièrement celle de seveso. Ndlr) ont mis en lumière la combinaison encore présente entre les “maladies de la misère” et celles “du progrès”,la précarité d’une confiance inconditionnelle envers le dominant de développement industriel,le persistant dualisme entre Nord et Sud. »

Face à ces urgences et à la tumultueuse transition épidémiologique en cours, la réponse du système sanitaire italien est absolument inadéquate. Un système qui est figé dans sa structure à celui qui a émergé après la seconde Guerre mondiale, très fragmenté et basé sur trois différents « sous-systèmes » :

Le sous-système des caisses mutuelles – héritage du modèle allemand bismarck de la fin du XIXe siècle – qui s’était développé en Italie durant le Fascisme et s’était ultérieurement consolidé dans les années 1950 et 1960. Il s’agissait d’une myriade de caisses mutuelles grandes (comme l’INAM qui couvrait les employés des entreprises privées ou l’ENPAS qui concernait les employés de l’État) et petites, financées en partie par les employeurs et en partie par les employés, qui garantissaient à leurs inscrits (dans des modalités très différentes d’une mutuelle à l’autre) l’assistance médicale de base (à travers des médecins de famille et des spécialistes conventionnés), l’assistance pharmaceutique et l’assistance hospitalière.
Le sous-système hospitalier, lui aussi très fragmenté, entre hôpitaux publics et hôpitaux privés généralement propriété d’entités religieuses, qui trouva toutefois une plus moderne réglementation avec la Loi Mariotti (ministre de la santé) de 1968. Le sous-système des Entités Locales, Communes et provinces, dont le fonctionnement et les compétences étaient régulés par le Texte Unique des Lois sanitaires remontant à 1934. les Communes s’occupaient de l’Hygiène (de l’eau,de l’air,des déchets,du contrôle des maladies infectieuses,des vaccinations,etc.) et de l’assistance médicale aux indigents ; les Provinces exerçaient le contrôle sur les Communes, à travers le Médecin Provincial, ayant en outre la compétence sur la santé mentale, avec la gestion des asiles psychiatriques.

L’Art 32 de la Constitution de 1948 (« La République protège la santé comme droit fondamental de l’individu et intérêt de la collectivité ») exprimait une claire indication sur quel modèle de système sanitaire aurait dû adopter la santé italienne : un modèle universaliste, financé par la fiscalité générale, gratuit au point de prestation des services, semblable à celui britannique. L’approche vers le modèle Beveridge aura lieu, mais il faudra bien trente ans pour atteindre l’objectif. Le premier document qui préfigure avec force détails un projet de réforme sanitaire, très proche dans les contenus du National Health Service* britannique, est celui produit par la commission présidée par Alessandro Seppilli – professeur d’Hygiène et Maire socialiste de Pérouse – auprès du Ministère de la santé en 1967. Les conclusions et les propositions de la Commission Seppilli furent reprises par le document de plan de développement économique quinquennal (loi 27 juillet 1967, n. 685).

Le parcours de la Réforme apparaît tout de suite très accidenté : les principales résistances arrivent des Caisses Mutuelles devenues avec le temps des centres de pouvoir politico-économico-financiers acharnés,où des représentants du gouvernement (et du sous-gouvernement) jouaient un rôle non secondaire,surtout en termes de collecte de consensus électoral. Auxquels s’ajoutaient les doutes et les résistances du monde médical, exprimés par les Ordres et les syndicats de catégorie. À l’intérieur des trois sous-systèmes cités, celui mutualiste est celui qui a eu la croissance maximale par rapport aux autres ; de 1964 à 1974, la dépense mutualiste est passée de moins de 900 milliards de lires à plus de 4 500 milliards de lires, avec une augmentation annuelle de 17,45 %, de loin supérieure au taux d’inflation. Leur liquidation était la condition indispensable pour la mise en œuvre effective de la Réforme sanitaire. Mais tout reste bloqué, malgré le fait qu’au parlement, au début des années 1970, gisaient des propositions de loi de réforme (sur le modèle Seppilli) présentées par le PCI, le PSI et la DC.

Mais les secousses politiques survenues dans les années 1974 (« année charnière ») et suivantes – amplement décrites dans le précédent post – eurent le prodigieux effet de débloquer la situation. Le 17 août 1974 fut approuvée la loi n.386 qui fixait les normes pour l’extinction des dettes des entités mutualistes envers les entités hospitalières et le lancement de la réforme sanitaire. Avec cette loi,on formulait l’engagement de placer les mutuelles en gestion commissariale à partir du 1er juillet 1975 et de les éteindre avant le 30 juin 1977,transférant leurs attributions à l’État et aux autres entités territoriales pour la mise en œuvre du SSN. « Le résultat de cette loi – écrit l’auteure – fut le fruit de la bataille menée au Parlement par les forces d’opposition (…). Comme l’a commenté Giovanni Berlinguer – protagoniste à la chambre de la confrontation – sans cette intervention,aurait prévalu un système sanitaire “un et trine”,avec les mutuelles assainies et consolidées pour l’assistance extra-murale,avec les hôpitaux confiés aux Régions,avec ce peu de prévention qui existe confié à l’État et aux Régions ». Contemporainement, durant l’été 1974, le Conseil des Ministres approuvait le projet de loi « Institution du Service sanitaire national » composé de 50 articles, constitué – disait l’art. 1 – du « complexeLe années 1970 : une période mémorable pour la santé publique.

L’objectif unitaire des activités et des structures est destiné à la promotion, au maintien et au rétablissement de l’état de bien-être physique et psychique de toute la population, sans distinction de conditions individuelles et sociales.

Dans la poussée vers la réforme (ou plutôt les trois réformes – 194, 180 et 833 – de cette année fatidique 1978), le rôle de la bataille parlementaire fut significant, mais non décisif.
Les multiples demandes d’innovation et les luttes de dénonciation qui traversaient la société italienne et qui trouvèrent leur représentation dans la grande avancée électorale du PCI ont beaucoup compté dans cette poussée.

Tout d’abord, les demandes portées par le mouvement féministe et les associations de femmes ont abouti à des résultats victorieux dès 1975 avec l’approbation de la nouvelle loi sur le droit de la famille et de la loi sur les centres de consultation, prélude à l’approbation le 22 mai 1978 de la loi 194 sur l’interruption volontaire de grossesse.

La santé mentale fut un autre champ de bataille politique et culturelle fondamental, qui mena à la fermeture des asiles psychiatriques avec la loi 180, approuvée le 13 mai 1978.

« Si quelqu’un me demandait d’associer le nom de Franco Basaglia à une vertu, je répondrais sans hésiter : le courage », a écrit Benedetto Saraceno en commémorant le centenaire de sa naissance.
le courage d’être et d’aller contre, non seulement contre l’establishment psychiatrique, mais aussi contre les coutumes et les lois qui empêchaient la change de la psychiatrie à Gorizia, à Parme et à Trieste.
Le courage de Basaglia a permis d’exiger et de réaliser l’unfeasible qui est devenu possible.
Exiger et réaliser non pas une société sans personnes différentes, mais une société différente.
Une société où les identités s’affaiblissent pour donner lieu à une citoyenneté diffuse.

C’est à cette époque que Giulio Maccacaro, professeur de statistique médicale à Milan, a tracé les lignes de référence d’une nouvelle approche de la santé qui se consolidait dans plusieurs circuits, dans le but de construire une convergence entre les différentes mobilisations en cours.

« Pour une action efficace pour la santé et l’intégrité de ceux qui sont victimes d’exploitation, de marginalisation et de répression, afin qu’ils en émergent avec tous leurs droits et leur capacité à se poser comme un sujet politique primordial ».

Maccacaro, dans les pages de la revue « sapere », écrit sur la médecine du travail en se reliant aux revendications ouvrières les plus mûres.
À Montedison de Castellanza,il donne des cours sur les maladies du travail et sur le concept de prévention.
Maccacaro sera également le fondateur de la collection de livres « Medicina e Potere » (dont : La medicina del capitale, Il medico immaginario e il malato per forza, Malaria urbana).

« L’hypothèse de travail de cette collection est que la médecine – comme la science – est un mode de pouvoir (…).
Le pouvoir qui lui appartient ainsi que celui auquel elle appartient, peut se cacher en chacun de ses points mais ne s’éteindre en aucun : le chercher et le découvrir, c’est déjà le défier ».

Un aspect particulier et particulièrement significatif de ces « mémorables années soixante-dix » fut que les réformes partirent vraiment de la base, précédant leur approbation parlementaire, grâce à des administrateurs courageux et éclairés et avec l’implication diffuse des opérateurs sanitaires et sociaux et de la population.
Surtout dans trois régions – piémont, Émilie-Romagne et Toscane – vers le milieu des années soixante-dix, furent institués les Consorzi socio-sanitari, préfigurant les futures USL, visant à garantir la gestion des services, des activités sanitaires et sociales, y compris les interventions d’hygiène environnementale et de médecine du travail.

« Il s’agissait – écrit Giorgi – d’un tournant important concernant une nouvelle méthode d’activité des services, avec le lancement d’initiatives de prévention primaire des risques sur les lieux de travail, encore inconnues des structures publiques ».

Le Consorzio Scandicci-Le Signe fut constitué en 1976 entre les trois communes de la zone à l’ouest de Florence : Scandicci, Lastra a Signa et Signa.
Dans les quatre années qui s’écoulèrent entre la constitution du Consorzio et l’institution effective de l’USL (qui eut lieu en mars 1980), de nouveaux services furent activés et de nouvelles activités lancées, parmi

Le Compromis Historique de Berlinguer et les Années 70 en Italie : une Décennie de transformations

L’année 1973 marque un tournant. Le coup d’État au Chili, soutenu par les États-Unis, renverse le gouvernement d’Allende.Cet événement pousse Enrico Berlinguer,figure majeure du Parti communiste italien (PCI),à proposer le “Compromis historique”.

Le Compromis Historique : Une Stratégie pour Prévenir les Dérives Autoritaires

Dans trois articles publiés dans *Rinascita* (septembre-octobre 1973),Berlinguer expose sa vision. Il met en garde contre le risque d’une dérive autoritaire en Italie, inspirée par les événements sud-américains. Son objectif : une “alternative démocratique” par la collaboration entre les forces populaires communistes, socialistes et catholiques.Il insiste sur le fait qu’une majorité parlementaire ne garantit pas la stabilité gouvernementale, nécessitant une large entente.Extrait :

>« Il serait tout à fait illusoire de penser que, même si les partis et les forces de gauche parvenaient à atteindre 51 % des voix et de la représentation parlementaire […], ce fait garantirait la survie et l’œuvre d’un gouvernement qui serait l’expression de ces 51 %. Voilà pourquoi nous parlons non pas d’une “alternative de gauche” mais d’une “alternative démocratique”, c’est-à-dire de la outlook politique d’une collaboration et d’une entente des forces populaires d’inspiration communiste et socialiste avec les forces populaires d’inspiration catholique, ainsi qu’avec des formations d’autre orientation démocratique. […] La gravité des problèmes du pays, les menaces toujours imminentes d’aventures réactionnaires et la nécessité d’ouvrir enfin à la nation une voie sûre de développement économique, de renouvellement social et de progrès démocratique rendent toujours plus urgent et mûr que l’on parvienne à ce qui peut être défini comme le nouveau grand “compromis historique” entre les forces qui recueillent et représentent la grande majorité du peuple italien. »

Un accident de voiture sur le chemin du retour d’une rencontre avec Todor Jivkov (Bulgarie) où le dirigeant critiquait sa proposition, marque un point d’ombre. L’hypothèse d’un simple accident est contestée.

Le Référendum sur le Divorce : Un Test pour le Compromis Historique

La décision de la Démocratie Chrétienne (DC) d’organiser un référendum abrogatif sur la loi sur le divorce (1970) met à l’épreuve le Compromis Historique. Le NON l’emporte massivement (59,26 %), marquant une victoire pour la modernité, avec une forte participation de l’électorat catholique. Le centre-nord de l’Italie, à quelques exceptions près, vote massivement NON.

ce résultat provoque une crise gouvernementale. Aldo Moro forme un nouveau gouvernement, mais confirme une ligne politique plus ferme face au PCI. L’année 1975 voit l’adoption de lois importantes sur les droits des femmes.

Avancées du PCI et Déclaration de Moscou

Les élections administratives de 1975 sont un triomphe pour le PCI, qui progresse significativement. En 1976,

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