Les antibiotiques à un jeune âge augmentent le risque d’asthme et d’allergies plus tard dans la vie

Les antibiotiques sont essentiels pour éradiquer les bactéries pathogènes et constituent une avancée majeure pour notre système de santé actuel.

Un traitement antibiotique à un jeune âge peut rendre le corps plus vulnérable à l’asthme et aux allergies plus tard dans la vie. Ceci peut probablement être évité en élargissant le traitement avec un simple adjuvant. Cela ressort clairement d’une étude polyvalente réalisée par l’immunologiste Olaf Perdijk, affilié à l’Université d’Utrecht. Perdijk publiera ses recherches dans la revue spécialisée le mercredi 17 juillet Immunité.

Les antibiotiques sont essentiels pour éradiquer les bactéries pathogènes et constituent une avancée majeure pour notre système de santé actuel. Pourtant, les scientifiques soupçonnent depuis des années un lien entre l’utilisation précoce d’antibiotiques et le développement de l’asthme et des allergies.

Diverses études montrent que les antibiotiques perturbent l’équilibre entre les bactéries bénéfiques dans l’intestin, ce qui conduit finalement à un système immunitaire perturbé et à un risque accru d’allergies. Il semble y avoir un lien entre ces perturbations intestinales et le fonctionnement des poumons, mais jusqu’à présent, on ne savait pas exactement comment cela fonctionnait.

Le système immunitaire semble fonctionner normalement
Les recherches de l’immunologiste Olaf Perdijk confirment désormais définitivement ces soupçons. Ses recherches clarifient également quels processus jouent un rôle crucial à cet égard. Perdijk : « Dans des études précédentes, ces processus n’étaient pas perceptibles, car l’ensemble du système immunitaire semble fonctionner normalement. Ce n’est qu’en examinant minutieusement toutes les cellules des poumons que l’on pourra reconstituer le puzzle.

La production de substance protectrice diminue
Perdijk a pu résoudre cette énigme en menant des recherches sur des souris. Il a administré des antibiotiques à de jeunes souris et a ensuite constaté que la composition des bactéries présentes dans les intestins changeait. Cette perturbation amène les bactéries intestinales à produire moins d’une substance protectrice appelée IPA. L’abréviation IPA représente le nom anglais de la substance : acide indole-3-propionique.

Normalement, cette substance pénètre dans la circulation sanguine depuis les intestins et protège les poumons. S’il y a trop peu d’IPA, cela entraînera des dommages permanents aux poumons, les rendant plus sensibles aux substances étrangères. Cette hypersensibilité peut entraîner des réactions allergiques et une inflammation lorsque les poumons sont exposés à des allergènes tels que les acariens.

Un impact durable
Un aspect frappant des recherches de Perdijk est que l’hypersensibilité pulmonaire semble permanente, même si les bactéries intestinales se rétablissent complètement après le traitement antibiotique. Selon Perdijk, cela montre à quel point les antibiotiques peuvent avoir un impact important et durable sur le système immunitaire.

Prévenir l’hypersensibilité
Perdijk voit pourtant des opportunités de contrecarrer les conséquences négatives, voire de les empêcher complètement. La clé réside dans l’IPA : en administrant un supplément d’IPA pendant un traitement antibiotique, vous pouvez compenser le déficit en IPA qui se produit lorsque les bactéries intestinales sont perturbées. Certaines souris ayant subi un traitement antibiotique dans le cadre des recherches de Perdijk ont ​​également reçu de l’IPA. Leurs poumons et leurs voies respiratoires ne semblaient pas affectés et fonctionnaient normalement ; ils n’étaient pas hypersensibles aux allergènes.

Produit naturel
Bien que Perdijk base ses recherches sur des souris, il s’attend à ce que les gens puissent également développer de l’asthme et des allergies de la même manière après une utilisation précoce d’antibiotiques. La question est maintenant de savoir si l’IPA peut également empêcher cela chez l’homme. Des recherches plus approfondies devraient montrer si cela est possible, mais aussi comment administrer l’IPA et à quelle dose.

S’il s’avère que l’IPA a également un effet protecteur sur l’homme, le chercheur estime que son application ne devrait pas être compliquée. Perdijk : « L’IPA est un produit naturel, il est présent naturellement dans notre sang et n’est pas toxique. De plus, c’est assez simple à réaliser à l’échelle industrielle.

Les antibiotiques sont et restent essentiels pour lutter contre les infections, mais de nombreuses questions subsistent quant à la manière dont nous pouvons améliorer les traitements. Olaf Perdijk : Département des sciences pharmaceutiques.

Les recherches de Perdijk ont ​​été menées à l’Université Monash de Melbourne. Perdijk a récemment rejoint l’Université d’Utrecht. Grâce à ses recherches ultérieures, il souhaite acquérir des connaissances plus fondamentales sur le fonctionnement des substances microbiennes et leur déficience due à l’utilisation d’antibiotiques. « Les antibiotiques servent à lutter contre les infections et continueront de l’être. Pourtant, de nombreuses questions subsistent quant à la manière dont nous pouvons améliorer les traitements, par exemple en y ajoutant des produits microbiens », explique le chercheur.

« Une question, par exemple, est de savoir quels effets à long terme ils ont sur le métabolisme et le fonctionnement des cellules immunitaires, et pour quelles conditions cela est pertinent. En cartographiant cela très précisément, nous pourrons peut-être concevoir de nouveaux traitements à l’avenir pour prévenir les allergies et les maladies métaboliques.

Bronzage: Université d’Utrecht

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2024-07-18 12:00:08
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