Les arrières gauches français protestent après le rejet du choix de Macron

Emmanuel Macron prononce un discours à l'occasion du 80e anniversaire de la libération de Paris, le 25 aoûtEPA

Macron a déclaré que la gauche ne pourrait pas remporter un vote de confiance au Parlement

Certains dirigeants de la gauche française ont soutenu les manifestations contre le président Emmanuel Macron, après qu’il a refusé de nommer un gouvernement dirigé par l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP).

La coalition quadripartite a remporté le plus grand nombre de sièges aux élections législatives du mois dernier et a déclaré que sa candidate, la fonctionnaire parisienne Lucie Castets, devrait être nommée Premier ministre, même si elle est loin d’obtenir la majorité.

Le président Macron a déclaré que la France avait besoin de stabilité institutionnelle et que la gauche ne pouvait pas remporter un vote de confiance qui viendrait immédiatement de ses adversaires au Parlement.

Le plus grand des quatre partis de gauche, La France Insoumise, a appelé à une grande manifestation le 7 septembre.

Le leader communiste a également soutenu une “grande mobilisation populaire” dans les prochains jours, même si les socialistes ont indiqué que pour l’instant il y avait un besoin urgent de discussion politique.

M. Macron, dont l’alliance centriste Ensemble est arrivée deuxième aux élections, a entamé mardi de nouvelles consultations avec les dirigeants du parti.

Le président Macron a déclaré que la France avait besoin de stabilité institutionnelle et que la gauche ne pouvait pas remporter un vote de confiance qui viendrait immédiatement de ses adversaires au Parlement.

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M. Macron, dont l’alliance centriste Ensemble est arrivée deuxième aux élections, a entamé mardi de nouvelles consultations avec les dirigeants du parti.

Il a appelé trois des quatre partis de gauche – les socialistes, les verts et les communistes – à travailler avec “d’autres forces politiques” pour trouver une issue à l’impasse, sans mentionner la gauche radicale La France Insoumise, qui a remporté le plus de sièges des quatre.

Mais les trois partis ont refusé de donner suite à cette offre. Le chef de file des socialistes, Olivier Faure, a assuré qu’il ne se ferait pas “complice d’une parodie de démocratie”. Marine Tondelier, des Verts, a assuré que son parti ne “continuerait pas ce cirque, cette fausse consultation”.

Aucun groupe n’a réussi à obtenir la majorité aux élections, le NFP gagnant plus de 190 sièges, l’alliance centriste Ensemble de M. Macron environ 160 et le Rassemblement national (RN) d’extrême droite 140.

Le mandat d’Emmanuel Macron s’étend jusqu’en 2027 et le gouvernement français est généralement formé de membres du parti du président, les élections législatives ayant généralement lieu peu de temps après l’élection présidentielle. Mais cela a changé lorsqu’il a convoqué des élections législatives anticipées cet été.

Un gouvernement intérimaire dirige la France depuis le scrutin du 7 juillet, y compris pendant les Jeux olympiques de Paris, au grand dam de l’alliance NFP.

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“Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué ni affaibli”, a déclaré M. Macron à l’issue d’un premier round d’entretiens lundi soir.

“Le Parti socialiste, les Verts et les communistes n’ont pas encore proposé de modalités de coopération avec d’autres forces politiques. C’est désormais à eux de le faire”, a-t-il ajouté.

Reuters Lucie Castets avec le leader communiste Fabien RousselReuters

Il était peu probable que M. Macron choisisse Mme Castets comme Première ministre.

La France insoumise (LFI) a réagi avec colère aux propos du président, le coordinateur national Manuel Bompard dénonçant un “coup d’Etat antidémocratique inacceptable”. Le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, est allé plus loin, menaçant de destituer le président.

Le parti a appelé les organisations de jeunesse et d’autres groupes à participer à une « grande mobilisation » le 7 septembre, accusant le président de mettre gravement en danger la démocratie.

Le dirigeant communiste Fabien Roussel a appelé les Français à manifester partout où ils se trouvent, « dans les centres-villes et devant les préfectures ».

Olivier Faure, du Parti socialiste, a déclaré qu’il participerait lui aussi aux manifestations, si elles avaient lieu. “Je ne cherche pas le chaos, je dis que c’est ce que le chef de l’Etat est en train de créer”, a-t-il dit.

Lucie Castets, 37 ans, était un choix improbable pour devenir Premier ministre. Elle est directrice financière de la mairie de Paris et, en tant que haut fonctionnaire, elle n’est pas élue.

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Elle a déclaré mardi à la radio française que le chef de l’Etat disait aux Français qu’ils s’étaient trompés de vote : “La démocratie ne signifie rien pour le président et je trouve cela extrêmement dangereux”.

Ensemble et le Rassemblement national, dont les dirigeants ont rencontré le président lundi, ont promis de rejeter les candidats du NFP. Les dirigeants du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont décrit le NFP comme un “danger” pour la France.

Le président Macron a cherché à former un gouvernement composé de « forces républicaines », qui exclut à la fois le Rassemblement national d’extrême droite et la France insoumise radicale.

Parmi les autres candidats potentiels cités dans les cercles politiques pour le poste de Premier ministre français figurent l’ancien ministre socialiste de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, chef de file régional des Républicains de centre-droit.

L’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a estimé mardi qu’en tant que “grand républicain”, M. Cazeneuve pourrait tout à fait s’épanouir à la tête d’une coalition.

Rejetant la France inflexible comme dangereuse, il a déclaré à la télévision française qu'”un gouvernement de Nouveau Front Populaire n’a aucune chance de survivre au pouvoir plus d’un jour”.

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