Ces groupes criminels augmentent à la fois en nombre et en force, a déclaré un commandant naval européen. Bloomberg.
Les Houthis basés au Yémen ont commencé à attaquer des navires dans la mer Rouge l’année dernière pour faire pression sur Israël et ses alliés dans le cadre de la guerre dans la bande de Gaza. La campagne des Houthis a bouleversé le transport maritime mondial, obligeant de nombreux navires à parcourir des milliers de kilomètres autour de l’Afrique du Sud. Cela a entraîné une augmentation des émissions et des coûts de transport, car les navires mettent beaucoup plus de temps à livrer la même cargaison.
Les pirates « pensent qu’il y a une opportunité en raison de la présence des Houthis, avec l’augmentation du trafic le long des côtes somaliennes et les pirates qui s’aventurent plus loin dans l’océan Indien », a déclaré le vice-amiral Ignacio Villanueva, qui dirige une opération de l’UE chargée de lutter contre la piraterie.
“Ils essaient vraiment de repousser les limites et la capacité des opérations internationales occidentales”, a poursuivi le vice-amiral.
Bien armés et en nombre croissant
L’une des tactiques utilisées par les pirates consiste à détourner des bateaux plus petits et à voyager pendant environ 10 jours dans l’océan Indien, où ils tentent d’attaquer des navires plus gros, a déclaré Villanueva le 1er juillet.
Une dizaine des dernières attaques ont été menées contre de grands navires, tandis qu’une rançon n’a été versée qu’à une seule occasion. Les attaques, de plus en plus nombreuses, sont menées par des groupes « bien armés, organisés et plus nombreux que jamais ».
“Nous rencontrons 25 ou 30 pirates dans une même attaque, ils sont très bien coordonnés avec des téléphones satellites et des armes lourdes”, a expliqué le vice-amiral.
Il y a eu 30 attaques contre des navires commerciaux, des bateaux de pêche et des boutres depuis novembre. Des incidents récents incluent la prise d’otages en décembre à bord du MV Ruen, battant pavillon maltais, qui a conduit des navires de guerre indiens, japonais et espagnols à secourir les 18 membres d’équipage. Il s’agit du premier détournement réussi d’un navire au large des côtes somaliennes depuis 2017, selon le Bureau maritime international.
La piraterie est apparue au large des côtes somaliennes au début de la guerre civile, au début des années 1990. Les attaques se sont intensifiées au début des années 2000, lorsque des conflits ont éclaté après que les forces éthiopiennes ont envahi le pays pour renverser une administration islamiste. Le nombre d’incidents a culminé en 2011, lorsque 237 incidents ont eu lieu, avec 32 navires détenus par des pirates et 736 personnes prises en otages, selon la force navale de l’UE.
Le mois dernier, les rebelles Houthis ont mené le plus grand nombre d’attaques contre des navires commerciaux jusqu’à présent en 2024, avec 16 navires ciblés, selon les données publiées par les forces navales opérant dans la région.
2024-07-03 14:32:01
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