Les autorités de Bali ont intensifié leur répression contre les vendeurs à la suite d’une enquête qui a révélé que des touristes australiens avaient été induits en erreur en consommant des brochettes de viande de chien pendant leurs vacances sur la pittoresque île indonésienne, a rapporté l’Independent.
Les autorités de Bali ont saisi jeudi des centaines de kilos de viande de chien crue et des centaines de brochettes, malgré l’interdiction du commerce de viande de chien dans toute l’île. Dans le district de Jembrana à Bali, les agents de l’ordre public ont confisqué au moins 500 brochettes de viande de chien et 56 kg de viande de chien crue à un autre vendeur lors d’inspections.
Un vendeur de satay de chien a reçu un avertissement car c’était sa première infraction, tandis que les deux autres, étant des récidivistes, font face à des accusations criminelles mineures et seront jugés le mois prochain.
Le directeur de l’agence de l’ordre public de Bali, Dewa Nyoman Rai Dharmadi, a déclaré que les inspections de cette semaine ont permis de découvrir trois vendeurs qui continuaient à vendre de la viande interdite au mépris des réglementations locales. La répression est plus stricte à l’encontre des récidivistes qui étaient au courant de l’interdiction mais qui ont continué leur commerce, tandis que les vendeurs qui n’étaient pas au courant des restrictions auront la possibilité de passer à la vente d’autres viandes, a déclaré Dewa.
« Nous n’allons pas prendre de mesures juridiques soudaines, mais nous leur donnons la possibilité de connaître l’interdiction et les raisons de son interdiction. Mais nous allons poursuivre les vendeurs récurrents pour un effet dissuasif. Nous ne plaisantons pas », a déclaré Dewa.
« La viande de chien n’est pas un aliment et peut aussi potentiellement provoquer des maladies. Ne croyez pas aux superstitions selon lesquelles la viande de chien est saine. C’est trompeur », a-t-il ajouté.
Bali interdit strictement le commerce de viande de chien, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à trois mois de prison ou une amende pouvant atteindre 50 millions de roupies (2 300 euros) pour les contrevenants. Une enquête récente menée par Animals International, une ONG qui lutte contre la cruauté envers les animaux, a révélé que des touristes australiens étaient trompés et amenés à manger de la viande de chien pendant leurs vacances à Bali.
Le scandale de la viande de chien a éclaté en 2016, déclenchant des appels répétés à interdire sa vente et sa consommation, notamment sur l’île touristique de Bali. Bien qu’une interdiction ait été mise en place à Bali, son application reste faible et le reste de l’Indonésie n’a pas encore adopté de mesures similaires.
L’Indonésie, pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde, considère généralement la viande de chien comme haram, c’est-à-dire interdite, selon les lois alimentaires islamiques. Pourtant, environ 7 % des Indonésiens consomment de la viande de chien et de chat, selon les données de Meat Free Indonesia.
Dans une mesure importante adoptée plus tôt cette année, la Corée du Sud a promulgué une loi historique interdisant la pratique séculaire de consommation et de vente de viande de chien dans tout le pays.
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