Les autorités doivent informer en cas d’échec

Les huit turbines à gaz de la centrale électrique de secours de Birr ont une puissance de 250 mégawatts. Cela représente environ un quart de la centrale nucléaire de Leibstadt – mais les chiffres impressionnants sont pour l’instant purement théoriques. L’électricité qui devrait être produite dans la centrale de réserve en cas de pénurie ne peut pas être injectée dans le réseau. La ligne est défectueuse – mais cela devient public grâce à un électricien argovien obstiné et aux demandes de renseignements de ce journal.

Il est réjouissant de constater que l’approvisionnement en électricité est actuellement assuré et que la centrale électrique de réserve, qui brûlerait d’énormes quantités de pétrole, ne doit pas être mise en service. Mais il est incompréhensible que le public ne soit pas informé lorsqu’une installation construite en cas d’urgence ne peut remplir sa fonction pendant des mois. On ne peut que spéculer sur les raisons pour lesquelles ni l’Office fédéral de l’énergie ni la société de réseau Swissgrid n’ont informé du problème.

Les autorités espéraient-elles que personne ne remarquerait la gravité des dégâts ? Ou voulaient-ils éviter d’autres gros titres négatifs après les manifestations pour la protection du climat et la décision de justice déclarant l’autorisation d’exploitation illégale ? Quelle que soit l’intention, une communication ouverte et honnête aurait été préférable. Il peut arriver qu’un incendie endommage la ligne – mais la population, qui paie la centrale électrique de réserve et les réparations grâce au prix de l’électricité, a droit à une information transparente.