Ces résultats surviennent à la suite d’un entraînement rigoureux d’intelligence artificielle. Après avoir été soumise à des centaines de répétitions pour reconnaître les empreintes digitales, l’IA a réussi à établir des liens entre les différentes empreintes appartenant à un même individu, un exploit jamais réalisé par la science. En effet, l’intelligence artificielle s’est basée sur des repères différents de ceux utilisés par les scientifiques. Jusqu’à présent, lors de l’analyse des empreintes digitales, l’accent était mis sur les “minuties”, les points le long des lignes capillaires. L’intelligence artificielle ne s’est pas intéressée à ces minuties, mais plutôt aux angles et aux courbes des empreintes digitales. C’est ainsi que l’IA a pu détecter avec une précision de plus de 80% les empreintes appartenant aux mêmes mains.
Cette innovation, qui peut sembler anodine, pourrait avoir d’énormes conséquences. En s’entraînant davantage, l’IA pourrait atteindre une précision de 100%. Elle pourrait alors être très utile dans les futures enquêtes criminelles et pourrait même conduire à la réouverture d’enquêtes anciennes. En effet, de nombreux cas existent où les enquêteurs n’ont pas réussi à relier les empreintes à une personne et ont dû classer les dossiers.
Au-delà des affaires criminelles, les entreprises technologiques semblent également intéressées par cette découverte. Elles utilisent également les empreintes digitales pour la reconnaissance des utilisateurs, notamment lors du déverrouillage des téléphones. Ainsi, il pourrait être possible de déverrouiller son téléphone avec n’importe lequel de ses doigts.
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