Les bâtiments olympiques de Paris sont destinés à inspirer un nouveau style d’architecture urbaine

UPour se rendre au nouveau village olympique de Paris, où les athlètes s’installeront dans quelques mois, il faut quitter le centre-ville. Pour ce faire, tournez vers le nord sous un passage souterrain sur l’autoroute de la ville, le boulevard périphérique, en direction de Saint-Denis. Le passage souterrain à lui seul en dit long sur le sort du faubourg : le mot « Confiance » est écrit sur un pilier de béton comme une incantation, confiance ; des réfugiés et des sans-abri campent derrière : le pont autoroutier leur sert de toit. Le gouvernement souhaite évacuer les camps de sans-abri improvisés à temps pour le début des Jeux olympiques et les transférer dans la province.

Presque aucune autre ville ne se caractérise autant que Paris par le contraste entre le riche centre-ville et les banlieues : l’autoroute urbaine, qui repose sur les fondations de l’ancien mur d’enceinte autour du centre, appelée en abrégé le Périf, sépare le Paris de la Tour Eiffel, les Champs-Élysées, le royaume des touristes et des riches des tours de béton et des ghettos résidentiels de la banlieue, caractérisée par un chômage élevé des jeunes, un manque de perspectives et une criminalité. Plus on se rapproche du Périphérique, plus la capitale française, très polie au centre, paraît délabrée.