Les bienfaits de la respiration lente pour la santé cognitive

Les bienfaits de la respiration lente pour la santé cognitive

Les bienfaits psychiques des techniques de respiration, qui aident par exemple à réguler le stress, sont aujourd’hui bien établis. Mais de plus en plus, on découvre que ces méthodes agissent aussi en profondeur sur la physiologie de l’organisme. Les résultats obtenus par Mara Mather, à l’université de Californie du Sud, suggèrent même qu’elles pourraient protéger contre la maladie d’Alzheimer.

Pendant un mois, et une trentaine de minutes par jour, une cinquantaine de participants ont pratiqué la technique dite “de la cohérence cardiaque”. Le principe est d’adopter une respiration lente maximisant l’activation du système nerveux parasympathique, qui exerce un rôle apaisant sur l’organisme. Le plus souvent, on inspire pendant cinq secondes, avant d’expirer pendant une durée équivalente, mais dans cette étude, un système de biofeedback, fondé sur la mesure de la fréquence cardiaque, permettait d’ajuster précisément ces durées pour chacun.

À l’issue de cette période d’un mois, les scientifiques ont observé une baisse de la concentration de protéines bêta-amyloïdes dans le plasma sanguin – concentration qui refléterait l’abondance de cette protéine dans le cerveau, où son agrégation anormale participerait à la maladie d’Alzheimer. Peut-être parce qu’en “ralentissant” l’activité des différents organes du corps, le système parasympathique diminue l’activité cellulaire et donc également la production de protéines bêta-amyloïdes. Mais il est aussi possible que la raréfaction de ces protéines résulte d’un “nettoyage cérébral” plus intensif : la chercheuse américaine Selma Yildiz et ses collègues de l’université de l’Oregon ont récemment montré que la respiration lente accélère la circulation du liquide céphalorachidien, le fluide qui baigne le système nerveux et le lave en continu de ses déchets.

Autre résultat intéressant de l’étude : la baisse du taux de protéines bêta-amyloïdes s’observe aussi bien chez les participants les plus jeunes (d’environ 22 ans en moyenne) que chez les plus âgés. Sous réserve que soit confirmé l’impact sur la maladie d’Alzheimer, la pratique de la cohérence cardiaque constituerait une hygiène cérébrale susceptible de protéger nos neurones de la dégénérescence tout au long de la vie.

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#Une #techniquede #respiration #antiAlzheimer #Cerveau #Psycho
2023-09-12 08:24:09

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