Les bienfaits du tai-chi dans la maladie de Parkinson : une étude observationnelle

Le tai-chi est un art martial chinois pratiqué également comme forme de gymnastique. Il se caractérise par des mouvements très lents et précis, un travail sur l’équilibre et une maîtrise de la respiration lui conférant un caractère méditatif.

Dans cette étude observationnelle, 143 malades atteints de la maladie de Parkinson (MP) et pratiquant le tai-chi (deux sessions par semaine de 60 minutes chacune avec un professeur) ont été comparés à 187 patients témoins (MP, sans pratique d’activité physique), suivis pendant plusieurs années. L’âge moyen à l’inclusion était de 66,7 et 66,4 ans respectivement, et il y avait 45% et 47% de femmes respectivement dans chaque groupe.

Des évaluations ont été effectuées à plusieurs reprises, à l’inclusion (janvier 2016), en novembre 2019, octobre 2020 et juin 2021, en utilisant plusieurs échelles pour examiner différents aspects de la maladie de Parkinson : l’échelle UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale) pour évaluer sa progression globale ; le test TUG (Timed Up and Go) pour évaluer la vitesse de marche ; le MMSE (Mini-Mental State Examination) pour évaluer la fonction cognitive ; le questionnaire SCOPA-AUT (Scales For Outcomes in Parkinson’s Disease-Autonomic questionnaire) pour évaluer les troubles dysautonomiques ; le questionnaire NMS-Quest (Non-Motor Symptoms Questionnaire) pour évaluer les symptômes non moteurs, entre autres… Les médecins effectuant ces évaluations ne connaissaient pas l’affectation des patients à l’un ou l’autre groupe.

Les trois principaux critères de jugement permettant d’évaluer les effets de cette pratique sur la maladie à long terme étaient : l’évolution annuelle du score UPDRS, l’évolution du traitement médicamenteux (en équivalent de la dose journalière de lévodopa) et le pourcentage de patients ayant eu besoin d’augmenter le traitement. Les critères secondaires comprenaient l’évaluation des symptômes moteurs et non moteurs, de la qualité de vie et de la différence de prévalence des complications (dyskinésie, dystonie, syndrome des jambes sans repos…) entre les deux groupes.

Résultats : lors d’un suivi moyen de 4,3 ans, l’augmentation du score UPDRS et du traitement antiparkinsonien étaient significativement plus bas dans le groupe tai-chi que dans le groupe témoin, ainsi que le pourcentage de patients ayant eu besoin d’augmenter le traitement, suggérant une progression plus lente de la maladie dans le groupe tai-chi. Ce groupe présentait également une détérioration plus lente des symptômes moteurs et de la fonction cognitive, ainsi que des symptômes dysautonomiques, du sommeil et de la qualité de vie. La prévalence globale des complications était également plus faible chez ces patients.

De plus, les effets indésirables les plus souvent rapportés (chutes, vertiges, douleurs dorsales) étaient plus fréquents dans le groupe témoin. Les fractures, toutes survenues lors d’activités de la vie quotidienne (en dehors des séances de tai-chi), étaient également plus fréquentes dans le groupe témoin. Les auteurs concluent que la pratique du tai-chi n’augmente pas le risque de chute.

Étant donné ces nombreux bienfaits et l’absence de risques associés, les auteurs recommandent la mise en place d’une pratique du tai-chi chez les patients atteints de la maladie de Parkinson dès le diagnostic de la maladie.

Cependant, des études randomisées sur des cohortes plus importantes sont toujours nécessaires pour démontrer formellement un lien de causalité entre ces améliorations et la pratique du tai-chi, lien que cette étude observationnelle ne permet pas d’affirmer.

dans un article qui peut être bien référencé sur Google.
#Parkinson #taichi #permet #ralentir #progression
2023-11-03 03:02:46

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