Les biomarqueurs sanguins pour la sélection des patients pour l’immunothérapie anti-amyloïde dans la maladie d’Alzheimer

Les biomarqueurs sanguins pour la sélection des patients pour l’immunothérapie anti-amyloïde dans la maladie d’Alzheimer

L’arrivée des immunothérapies anti-amyloïdes va probablement révolutionner la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Mais le coût élevé de ces molécules et leur efficacité modeste soulèvent la question inévitable de savoir à quels patients proposer ce type de traitement. Comment identifier ceux qui bénéficieront le plus de ce traitement ? Comme prévu, des études ont montré que ces molécules améliorent les sujets positifs au peptide béta-amyloïde (Aß), mais sont moins efficaces chez ceux qui ont déjà une importante charge en protéine tau. Actuellement, la distinction peut être faite par PET-scan ou par analyse du liquide céphalorachidien (LCR), mais ces examens sont coûteux ou invasifs. La recherche travaille depuis plusieurs années à l’identification de biomarqueurs sanguins plus faciles à utiliser. Une équipe suédoise a récemment évalué différents biomarqueurs plasmatiques afin d’identifier ceux qui pourraient être utilisés pour un premier dépistage chez les patients souffrant de troubles cognitifs.

L’étude a inclus des sujets ayant des plaintes subjectives de cognition, des troubles cognitifs légers ou une démence. Plusieurs biomarqueurs candidats ont été testés pour voir s’ils pouvaient contribuer à identifier les sujets Aß positifs, en particulier ceux ayant une charge amyloïde importante. Les dépôts amyloïdes ont été évalués par imagerie TEP (tomographie par émission de positons) et/ou par analyse du liquide céphalorachidien (rapport des peptides Aß42/40), puis la capacité des biomarqueurs à prédire la positivité Aß et une charge élevée a été évaluée.

Au total, 912 participants (âge moyen 71 ans, 54,7% d’hommes) ont été assignés à une cohorte de dérivation (80%) ou de validation (20%). Parmi tous les biomarqueurs testés, une concentration en p-tau217 supérieure à 0,22 ng/L était la plus fortement associée à la positivité Aß (aire sous la courbe, cohorte de validation, 0,94). Une approche considérant les plages de concentration comprises entre 0,159 ng/L et 0,219 ng/L comme une zone grise au sein de laquelle les patients pouvaient être Aß+ ou Aß- a été évaluée. Seuls les patients qui se situaient dans cette plage (17%) passaient un PET-Scan ou avaient une ponction lombaire pour déterminer leur positivité ou négativité à Aß. Cette approche à deux seuils a permis d’identifier les sujets Aß+ avec une sensibilité de 0,94 et une spécificité de 0,86.

P-tau217 s’est révélé non seulement le meilleur pour identifier les sujets avec une importante charge amyloïde, mais aussi pour identifier ceux qui avaient une charge en protéine tau élevée parmi les patients Aß+ (aire sous la courbe 0,92). De plus, ce marqueur plasmatique s’est révélé aussi fiable que son équivalent mesuré dans le LCR pour prédire une charge amyloïde élevée au PET-Scan.

Les chercheurs ont conclu que l’utilisation de ce biomarqueur pourrait éviter 57% des PET-Scan pour identifier les patients éligibles à l’immunothérapie, avec un taux acceptable (10%) de faux négatifs.
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2023-12-29 19:14:12

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