Les organisations humanitaires ont été révoltées par l’annonce américaine vendredi de l’envoi de bombes à sous-munitions en Ukraine, affirmant que des personnes qui ne sont pas encore nées en seront les victimes. Ces armes sont connues pour leur impact monstrueux sur les civils. Washington a pris cette décision peu avant le sommet de l’OTAN à Vilnius la semaine prochaine, dans le but déclaré d’accroître l’aide aux forces de Kiev qui peinent à produire des effets majeurs face à l’armée russe.
Cependant, l’utilisation de ces bombes à sous-munitions suscitait déjà une vague de condamnations de la part de ceux qui en mesurent les effets et tentent de les atténuer dans le monde entier. En août 2022, le Cluster Munition Monitor, regroupant plusieurs ONG spécialisées, soulignait que l’Ukraine était le seul endroit où elles étaient utilisées, en l’occurrence par l’armée russe.
Ces bombes dispersent de manière indiscriminée et sur une zone plus grande que plusieurs terrains de football une multitude de petits explosifs, dont une partie importante ne détonne pas et s’enfouit dans le sol. Elles sont alors considérées comme des mines anti-personnelles. D’un point de vue militaire, elles permettent de frapper un grand nombre de soldats ennemis, rendre une piste d’aéroport inutilisable ou miner un vaste territoire pour entraver la progression ennemie. Cependant, en violation du droit international humanitaire, elles touchent indiscriminément les civils et les militaires. Les experts affirment que entre 5 et 40% des sous-munitions ne détonnent pas à l’impact et peuvent ainsi rester dans le sol pendant des décennies.
