Face à la multiplication des campagnes de prospection en vue de développer la géothermie, les communes doivent se préparer et rassurer leurs habitants. À Genève, plusieurs particuliers ont accusé les Services Industriels Genevois (SIG) d’être responsables des fissures apparues sur leurs habitations après le passage des camions vibreurs. Marianne Rieser témoigne que sa maison a été affectée il y a deux ans et affirme que les SIG ont proposé de l’argent pour réparer les dégâts, sans reconnaître que ces derniers ont été causés par les camions vibreurs. Elle a refusé leur proposition et a entamé une action civile. Les SIG ont précisé qu’ils ont proposé des dédommagements à une quinzaine de personnes.
Pour éviter de tels dommages, d’importantes précautions ont été prises dans le canton de Vaud, où une nouvelle campagne de prospection est en cours dans 32 communes. L’opérateur accompagne chaque vibreur sur le terrain pour contrôler les vibrations et ajuster la puissance en fonction de la distance par rapport aux bâtiments.
Les municipalités ont décidé de bien informer la population pour éviter ce qui s’est passé à Genève. À La Sarraz, des séances d’informations ont été organisées pour permettre aux habitants de poser leurs questions et de partager leurs craintes. Le dialogue ouvert a permis d’aborder la campagne avec sérénité.
La commune de La Sarraz a déjà effectué des sondages dans ses sous-sols depuis les années 1970, mais pas pour la géothermie. Les habitants sont donc habitués à ce genre d’explorations. Si les résultats de la campagne de prospection se révèlent concluants, il faudra encore de nombreuses étapes avant la construction d’une centrale géothermique, pas avant 2030 selon Swiss Geo Energy.
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