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Les célébrations du millième anniversaire de la Rhénanie en 1925

by Nouvelles

2024-12-06 17:14:00

Geschichtspolitische Konjunkturen können bewirken, dass zwischen Desinteresse und Begeisterung nur wenige Jahre liegen. Die 1919 von dem Düsseldorfer Stadtarchivar Paul Wentzcke vorgetragene Idee, angesichts der nach dem verlorenen Krieg verschärften Randlage des Rheinlands eine Jubelfeier als Bekenntnis zum Deutschen Reich zu veranstalten, verhallte zunächst fast ungehört. Sechs Jahre später aber war sie realisiert. Das Rheinland feierte seine tausendjährige Zugehörigkeit zum Reich. Die prominenteste unter den vielen Hundert Veranstaltungen war die Jahrtausendausstellung der Rheinlande in den Kölner Messehallen, die mehr als 1,4 Millionen Menschen besuchten. Kleinere Ausstellungen gab es in Düsseldorf, Aachen und zahlreichen weiteren rheinischen Kommunen. Hinzu kamen Festumzüge, teilweise nur umgewidmete Jahrmärkte und Schützenfeste sowie Festwochen, deren Programme politische Honoratiorenversammlungen ebenso umfassen konnten wie eine Kaninchenschau.

Es verwundert nicht, dass die Feiern in das kollektive Gedächtnis Eingang fanden und sich jetzt schon im Vorjahr des Jubiläums eine federführend vom LVR-Institut für Landeskunde und Regionalgeschichte organisierte Tagung unweit der Kölner Messehallen mit den Ereignissen von 1925 und deren Folgen beschäftigte. In kleineren Städten und Gemeinden wurden Heimatschauen präsentiert, wie sie Guido von Büren am Beispiel Jülich vorstellte. Einzelne davon wurden Keimzellen neuer Heimatmuseen. Eine Besonderheit war die von dem Bonner Historiker Henning Türk untersuchte „Reichsausstellung Deutscher Wein“ in Koblenz, die das Reich im Titel führte und sich ausschließlich einem einzelnen – für nationalistische Anklänge offenen – Wirtschaftszweig widmete.

Zeitgenössische Bedenken

Dabei spielte der gesuchte Anlass des Jubiläums kaum noch eine Rolle. 925 hatte König Heinrich I. mithilfe des späteren Herzogs Giselbert II. Lotharingien dem Ostfrankenreich wieder einverleiben können. LVR-Kulturdezernentin Corinna Franz sprach von einer inszenierten tausendjährigen Zugehörigkeit des Rheinlands zum Deutschen Reich, der Potsdamer Zeithistoriker Rüdiger Graf äußerte scherzhaft, 2035 werde man gewiss in einer Zehnjahrfeier der Hundertjahrfeier der Tausendjahrfeier gedenken.

An der Relevanz des Themas für die geschichtswissentliche Forschung zur Weimarer Republik kann es keine ernsthaften Zweifel geben. In einigen Tagungsbeiträgen kamen zeitgenössische Bedenken zur Sprache: Wie in einer Demokratie zu erwarten, waren die Millionenausgaben nicht unumstritten. Der LVR-Institutsleiter Helmut Rönz erinnerte zudem daran, dass Reichsaußenminister Gustav Stresemann nationalistische Exzesse befürchtete, die seinen Entspannungskurs gegenüber Frankreich gefährden könnten. Martin Schlemmer vom Landesarchiv NRW ergänzte, die behördenähnliche Rheinische Volkspflege, die für die Reichsregierung die Situation im Rheinland beobachtete, habe ähnliche Sorgen gehegt.

L’exposition du millénaire a fixé des priorités œcuméniques et sociopolitiques : la « Mission intérieure » protestante a été présentée dans une salle séparée.Archives de l’Église évangélique de Rhénanie

L’industrie lourde de plus en plus tournée vers l’international qui caractérise certaines parties de la Rhénanie a également considéré cet anniversaire avec scepticisme et a fait preuve de peu d’engagement, comme a pu le montrer Ralf Stremmel, directeur des archives historiques Krupp. Toutefois, les inquiétudes de Berlin n’ont pas conduit à un veto contre le projet anniversaire. Le ministère des Territoires occupés, dirigé par le Centre catholique, prend en charge la coordination des célébrations au niveau impérial et renforce leur caractère décentralisé. La décentralisation et l’absence d’un credo contraignant ont accru le pouvoir intégrateur des célébrations et ont rendu l’anniversaire accessible au-delà de la Rhénanie topographiquement fluide, comme l’a dit la spécialiste des lettres de Düsseldorf, Gertrude Cepl-Kaufmann. En fait, cet anniversaire a été commémoré dans de nombreux endroits du Reich et même parmi les Autrichiens ayant un plus grand esprit allemand.

Critique du retrait tardif

Berlin a activement cherché à empêcher les excès nationalistes redoutés : Matthias Kordes (Recklinghausen) a rappelé que le président du Reich nouvellement élu, Paul von Hindenburg, avait été empêché de se rendre en Rhénanie pendant les célébrations du millénaire. D’autre part, des slogans tels que « Les produits allemands sont meilleurs » pouvaient être lus lors des concours, ce que l’archiviste de la ville de Krefeld, Olaf Richter, a pu prouver à l’aide de photographies historiques. Selon les recherches de l’historien Gabriele B. Clemens (Université de la Sarre), les célébrations organisées par 170 comités locaux des fêtes de la région de la Sarre se sont souvent transformées en une manifestation nationale massive. La région a sombré dans une mer de drapeaux noirs, blancs et rouges après que les occupants français, nettement moins libéraux que les Britanniques, n’aient pas non plus permis que le drapeau national de la République de Weimar soit hissé à cette occasion. Les contre-manifestations sociales-démocrates et communistes sont restées peu nombreuses.

Les retards dans le retrait des forces d’occupation de Rhénanie en 1925 avaient même amené le maire de Cologne, habituellement calme, Konrad Adenauer, à critiquer vivement l’événement lors de la cérémonie de Gürzenich. Néanmoins, l’historien d’État Benedikt Neuwöhner a noté une coexistence amicale entre les habitants et les occupants à Cologne au cours de l’année anniversaire. Les Britanniques autorisèrent la publicité pour l’exposition du millénaire dans les journaux de leurs soldats. Dans un compte-rendu de l’exposition, le « Cologne Post » a même adopté sans réserve le récit cultivé dans les salles d’exposition sur la Rhénanie, qui était devenue il y a mille ans le noyau du développement culturel de l’empire. La presse francophone wallonne a réagi tout autrement, Philippe Beck, du Centre d’histoire de la Belgique orientale, faisant état de critiques parfois moqueuses à l’égard des célébrations. Dans l’ensemble, selon l’historien de Düsseldorf Jamie Duponcheel, la situation entre les occupants belges et français à Düsseldorf semble avoir été plus tendue qu’à Cologne.

Schweickhardt von Sickingen, le père de Franz von Sickingen, avait mené une querelle de dix ans contre la ville de Cologne à partir de 1488. Le chef de la chevalerie unie rhénane-souabe mourut le 7 mai 1523 lors de la défense infructueuse de son château de Nanstein, près de Landstuhl. Son tombeau se trouve dans l'actuelle Sickingenstadt Landstuhl, dans l'église Saint-André.
Schweickhardt von Sickingen, le père de Franz von Sickingen, avait mené une querelle de dix ans contre la ville de Cologne à partir de 1488. Le chef de la chevalerie unie rhénane-souabe mourut le 7 mai 1523 lors de la défense infructueuse de son château de Nanstein, près de Landstuhl. Son tombeau se trouve dans l’actuelle Sickingenstadt Landstuhl, dans l’église Saint-André.Archives de l’Église évangélique de Rhénanie

Jürgen Wilhelm, président de la Société de Cologne pour la coopération entre chrétiens et juifs, a brossé le tableau d’une exposition du millénaire ouverte et libérale à Cologne. Malgré l’antisémitisme largement répandu, l’espace dédié aux Juifs en Rhénanie a été presque sans exception perçu comme un succès. Le directeur du Musée municipal de Cologne, Matthias Hamann, considère même cet espace d’exposition comme une ligne directe avec l’exposition historique « Monumenta Judaica », qui, en 1964, se concentrait pour la première fois sur la culture juive des rives du Rhin dans toute sa diversité.

Recherche sur le mouvement des femmes

Bien au-delà de la section consacrée à l’église, l’exposition avait une influence catholique, comme l’explique l’historien de Bonn Keywan Klaus Münster. Cela a suscité des critiques, notamment en dehors de Cologne. L’historien de l’art Paul Schubring, qui enseigne à Hanovre, avait appris à l’époque qu’il s’agissait d’une exposition chrétienne-catholique tout à fait conforme au goût d’Adenauer, qui d’ailleurs était carrément mauvais. Les catholiques à l’esprit politique comme Carl Joseph Kuckhoff, en revanche, manquaient de la représentation explicite d’un catholicisme sûr de lui.

Concept élargi de la Rhénanie : Maquette de l'église Ludwigskirche de Sarrebruck, inaugurée en 1775. La région de la Sarre fut séparée du Reich en 1920 et placée sous mandat de la Société des Nations.
Concept élargi de la Rhénanie : Maquette de l’église Ludwigskirche de Sarrebruck, inaugurée en 1775. La région de la Sarre fut séparée du Reich en 1920 et placée sous mandat de la Société des Nations.Archives de l’Église évangélique de Rhénanie

L’historienne Kerstin Wolff, qui a étudié les archives de Kassel sur le mouvement féministe allemand, a clairement indiqué que tous les thèmes du mouvement féministe avaient émergé dès 1914. A Cologne, cependant, le mouvement des femmes était présenté presque exclusivement comme exécutant des tâches visant au renouveau de la famille. L’étroite coopération démontrée par Münster entre Adenauer en tant que recteur spirituel de l’exposition de Cologne et l’archevêque de Cologne, le cardinal Karl Joseph Schulte, a également permis de présenter les trésors de l’église les plus précieux, tels que le sanctuaire de l’Épiphanie, qui a été apporté de la cathédrale d’outre-Rhin à les salles d’exposition Deutz ou le sanctuaire Anno de Siegburg. Le directeur des Archives économiques rhénanes-westphaliennes, Ulrich Soénius, a pu montrer avec justesse que le souci de représentativité était globalement peu important, en soulignant la prise en compte marginale de l’artisanat contemporain dans la partie de l’exposition consacrée à l’économie.

Aussi disparates que soient les célébrations du millénaire, avec leurs éléments renforçant la république mais aussi chauvins, elles ont eu un fort effet de renforcement de l’identité bien au-delà de l’ère nazie. Dans le même temps, comme l’a illustré l’historien de Mayence René Schulz, l’Association provinciale de la province du Rhin, principale responsable du programme et prédécesseur de l’actuelle Association régionale de Rhénanie, s’est imposée comme un acteur culturel et politique à long terme.



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