Profitant de ce potentiel, des chercheurs du ITQB NOVA développé NanoPyx, un outil innovant basé sur apprentissage automatique qui surmonte les limites des algorithmes de traitement d’image traditionnels. Ce système, au lieu de suivre un ensemble de règles fixes, apprend et s’adapte, sélectionnant l’approche la plus efficace pour chaque situation.
Publié dans la revue Méthodes naturellesNanoPyx vous permet d’analyser des images des centaines de fois plus rapidement sans compromettre la précision. Selon Bruno M. Saraiva, co-auteur de l’étude, « grâce à cet outil, nous pouvons réduire le temps de traitement de quelques heures à quelques minutes, voire quelques secondes ».
Ce nouvel outil développé par les chercheurs d’ITQB NOVA permet d’analyser des images biomédicales jusqu’à 100 fois plus rapidement. Cette avancée permettra de mieux
comprendre la vie à l’échelle microscopique et pourrait, à l’avenir, accélérer le diagnostic et le traitement des maladies.
Ricardo Henriques, responsable du laboratoire de biologie et d’optique guidée par l’IA chez ITQB NOVA, souligne également le potentiel de création de microscopes intelligents qui analysent les images en temps réel : « L’un des résultats les plus passionnants de notre travail est qu’il peut nous aider à développer un nouvelle génération de microscopes intelligents », dit-il.
Ces microscopes pourraient observer la réplication virale dans les cellules à haute résolution au fur et à mesure que l’infection se produit, s’adaptant de manière dynamique à la progression du processus.
Au-delà du contexte académique, NanoPyx a des applications dans le diagnostic médical et la médecine personnalisée, accélérant l’analyse des biopsies et des images cérébrales, permettant des diagnostics plus rapides et des traitements plus efficaces. Cette technologie peut également rationaliser la découverte de médicaments, réduisant ainsi le temps nécessaire à l’identification de nouveaux traitements.
Inês Cunha, co-auteur de l’étude, souligne que NanoPyx constitue une étape importante dans l’analyse de données biologiques complexes, avec le potentiel d’avancées majeures dans la recherche médicale et les stratégies thérapeutiques.
L’étude a été développée en collaboration avec le laboratoire de biologie des infections microbiennes intracellulaires d’ITQB NOVA, dirigé par Pedro Matos Pereira, avec l’Université de Stockholm (Suède), le pôle d’excellence DFG « Physique de la vie », l’Université technique de Dresde et Turku Bioimaging, et l’Université de Turku et l’Université Åbo Akademi (Finlande).