2024-12-04 17:44:00
PROGRAMME-II-Conférence nationale-autogérée-sur la santé mentale
Beaucoup d’entre nous ont décidé de promouvoir la deuxième conférence nationale autogérée pour la santé mentale à Rome
> Au terme d’un long processus d’assemblées participatives, nous avons décidé de convoquer la IIe Conférence nationale sur le centenaire de la naissance de Franco Basaglia, protagoniste de la « révolution » de l’assistance aux personnes atteintes de troubles mentaux qui a conduit à la loi de réforme de 1978. Avec cet acte de suppression des hôpitaux psychiatriques et du cadre territorial de traitement et d’assistance, on a redonné des droits et une citoyenneté aux personnes souffrant de souffrance mentale, en luttant contre toute forme d’exclusion liée au handicap psychosocial et on a rompu. la combinaison infondée de maladie mentale et de danger social.
> Nous savons bien que la réforme a souffert d’un manque d’application uniforme dans le pays, mais nous reconnaissons la force et la pertinence de la pensée et du travail de Franco Basaglia et de ceux, y compris les opérateurs, les membres des familles et les citoyens, qui se sont consacrés toutes ces années pour créer des processus libérateurs et émancipateurs en créant des possibilités de traitement dans les lieux où vivent les gens.
> Mais aujourd’hui, nous vivons une situation dramatique de recul. La faiblesse culturelle, organisationnelle et des ressources des services de santé mentale expose de plus en plus les personnes en souffrance, leurs familles et la communauté dans son ensemble à des conditions d’abandon, à des services fragmentés, principalement pharmacologiques, à l’internement dans des établissements résidentiels institutionnalisés et chroniques. La stigmatisation et les pratiques qui ne respectent pas les droits fondamentaux subsistent, lorsqu’elles ne se développent pas, la plus extrême étant la contrainte mécanique. La situation dans les prisons et dans le système d’accueil des migrants est très grave, en particulier dans les centres de permanence et de rapatriement, où la santé mentale des détenus et du personnel est constamment menacée. Alors que la pauvreté et l’insécurité sociale augmentent, les travailleurs des services publics, les coopératives sociales et les organisations du tiers secteur opèrent dans des conditions difficiles, voire précaires, qui se reflètent dans la qualité des soins et la qualité des soins. Ainsi, même les expériences les plus qualifiées et avancées risquent de prendre du retard.
> Cette situation est encore compromise par la grave crise de notre Service National de Santé, fragilisé par les coupes budgétaires et les campagnes privées, tandis que le réseau des Services Sociaux dans les territoires s’effondre. Même la tragédie de la pandémie n’a pas entraîné une augmentation des investissements dans les services publics de santé et sociaux, décidés en 2020 et 2021 pour faire face à l’urgence, et relancés avec le PNRR. Nous pensions qu’il était évident et évident de rendre ces interventions structurelles, mais cela n’a pas été le cas, bien au contraire.
> Face à cette situation, au lieu de renforcer et de financer les nombreuses opportunités offertes par la loi 180, testée avec succès dans de nombreuses régions de notre pays, des projets de loi sont présentés au Parlement qui proposent des recettes anciennes et infructueuses. C’est ce que nous avons dénoncé dans le récent appel pour mettre fin à la tragique nostalgie d’un hôpital psychiatrique. C’est réagir. Face à cette situation, le Gouvernement, mais aussi de nombreuses Régions, sont inertes ou interviennent avec des manœuvres qui nous font remonter le temps et ne répondent pas vraiment aux besoins anciens et nouveaux des citoyens de tous âges.
> Face à cette situation, nous voulons réagir : c’est pourquoi nous convoquons la deuxième conférence nationale autogérée pour la santé mentale.
La Conférence veut proposer à nouveau un état de mobilisation sociale POUR soutenir des revendications claires, POUR affirmer le droit à la protection et au traitement de la santé mentale, POUR construire des alliances et des stratégies pour la promotion des droits, POUR ramener l’espoir et conduire à l’optimisme du réel. pratiques d’émancipation.
La deuxième Conférence nationale autogérée vise à :
➔ Évaluer l’état des politiques et des services, relancer le droit à la protection et aux soins de la santé mentale avec des personnes expérimentées et des membres de la famille comme protagonistes, proposer la mise à jour de la LÈA et la formulation d’un nouveau plan national.
➔ Réorienter les services de santé mentale vers une culture, une organisation, une pratique de proximité, ancrées dans le territoire, respectueuses des normes internationales sur les droits humains des personnes handicapées, capables de garantir dans et avec la communauté des parcours de soins en milieu de vie, même pendant les phases critiques et aiguës, à travers des projets personnalisés visant à la récupération et à l’émancipation des personnes, en évitant toute forme d’institutionnalisation, avec une attention particulière aux personnes les plus menacées d’exclusion, aux enfants et aux jeunes.
➔ Garantir aux Centres de Santé Mentale le rôle de directeurs du système de traitement sur un territoire défini, avec un personnel adéquat en termes d’effectif, de formation et de rôle professionnel. Services à bas seuil, organisés 24 heures sur 24 et dotés d’une grande capacité de promotion de l’intégration sociale, de santé, de travail et de logement.
➔ Abolir tout traitement inhumain et dégradant, à commencer par la contention mécanique, et toute forme de ségrégation ; réduire le traitement sans consentement ; garantir que les personnes prises en charge puissent exercer leurs droits, y compris leurs relations avec leurs proches.
➔ Promouvoir la participation des usagers des services, des membres de leurs familles, des associations qui œuvrent pour la pleine protection de la santé mentale et des droits de l’homme, dans les organes décisionnels, en encourageant la participation volontaire et active des citoyens aux activités des services, comme beaucoup l’enseignent au niveau national et expériences internationales sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé.
➔ Développer la qualité des lieux, des relations et des réponses dans les services ainsi qu’une ouverture constante sur les communautés locales, gage de la sécurité des exploitants et des usagers.
➔ Allouer aux départements un financement adéquat qui assure le personnel nécessaire et crée des conditions de travail respectueuses des besoins et des droits de ceux qui y travaillent et de ceux qui utilisent les services offerts.
➔ Compléter la réforme qui a fermé l’OPG avec la L 81/2014, à travers une loi qui intervient sur la non-imputabilité pour déficience mentale.
➔ Garantir le droit à la protection de la santé mentale pour les personnes incarcérées dans des établissements pénitentiaires, en promouvant des programmes de rééducation, de formation et de placement visant à construire des parcours d’inclusion sociale alternatifs à la détention.
➔ Garantir la protection de la santé mentale des personnes détenues sans avoir commis aucun délit dans les Centres de Permanence et de Rapatriement pour Migrants.
➔ Utiliser les outils existants de coprogrammation et de cogestion pour repenser la relation entre la société publique et privée en santé mentale, sous la direction et selon les critères du service public pour contrecarrer la délégation et la subordination de la coopération en renforçant la logique d’entreprise sociale.
Les Assises Nationales pour la Santé Mentale sont ouvertes aussi bien aux associations et personnes engagées et impliquées dans ce domaine spécifique qu’à celles qui luttent pour l’affirmation des droits et de la dignité des personnes âgées non autonomes, des personnes handicapées, des migrants, des personnes détenues, en espérant la participation active du Parlement, du Gouvernement, des Régions, des Provinces autonomes et des Municipalités.
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