Les combats au Soudan détruisent le pont stratégique de Khartoum

Un pont stratégique sur le Nil dans la capitale soudanaise s’est effondré, ont déclaré samedi l’armée et les paramilitaires rivaux dans des communiqués séparés, se rejetant la responsabilité de sa destruction près de sept mois après le début de leur guerre dévastatrice.

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Depuis avril, les forces fidèles au chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’Etat de facto du Soudan, sont en guerre contre les paramilitaires Forces de soutien rapide (RSF) commandées par son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo.

Des témoins ont signalé « des signes clairs de destruction sur le pont Shambat » qui traverse le Nil Blanc et relie les villes sœurs de Khartoum, Khartoum Nord et Omdurman.

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Des images mises en ligne, que l’AFP n’a pas pu vérifier dans l’immédiat, montrent qu’une partie du pont, à mi-chemin de l’autre côté de la rivière, a disparu. Des véhicules, apparemment endommagés, gisaient sur la partie du pont encore debout.

L’armée a déclaré dans un communiqué que “les milices rebelles ont détruit le pont Shambat tôt ce matin… ajoutant un nouveau crime à leur bilan”.

Les forces paramilitaires ont nié cette accusation.

Dans un communiqué, RSF a accusé “la milice terroriste Burhan… d’avoir détruit le pont Shambat ce matin, pensant pouvoir vaincre nos courageuses forces”.

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En août, des frappes aériennes et des tirs d’artillerie lancés par les forces armées fidèles à Burhan ont touché le pont Shambat.

Leurs rivaux paramilitaires avaient utilisé le pont comme voie d’approvisionnement, ont déclaré à l’AFP un habitant local et un expert militaire.

D’intenses combats ont eu lieu cette semaine à Khartoum et dans ses environs, ainsi que dans la vaste région occidentale du Darfour, où ont eu lieu certains des affrontements les plus sanglants.

Jeudi, des témoins ont rapporté à l’AFP que des cadavres en uniforme militaire bordaient les rues d’un quartier de Khartoum, tandis qu’un obus a touché l’hôpital Al-Nau, au nord d’Omdurman, dernier établissement médical opérationnel dans la région, tuant un employé.

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Au nord de Khartoum, la capitale soudanaise, un incendie massif s’est déclaré mardi dans une raffinerie de pétrole contrôlée par RSF. Les paramilitaires ont imputé une frappe aérienne de l’armée, bien que l’armée ait déclaré qu'”un camion-citerne appartenant à la milice avait explosé”.

Cela survient alors que les parties belligérantes au Soudan n’ont pas réussi à négocier un cessez-le-feu lors des dernières négociations tenues cette semaine en Arabie Saoudite.

L’ONU a mis en garde vendredi contre une recrudescence des violations des droits de l’homme dans la région soudanaise du Darfour, où les RSF ont revendiqué le contrôle de toutes les grandes villes sauf une.

« Nous continuons de recevoir des informations incessantes et effroyables faisant état de violences sexuelles et basées sur le genre, de disparitions forcées, de détentions arbitraires et de graves violations des droits de l’homme et des enfants », a déclaré Clementine Nkweta-Salami, coordinatrice humanitaire des Nations Unies pour le Soudan.

Depuis le début des combats le 15 avril, plus de 10 000 personnes ont été tuées au Soudan, selon une estimation prudente du projet Armed Conflict Location & Event Data.

Environ six millions de personnes ont été déracinées de leurs foyers, selon les chiffres de l’ONU.

2023-11-11 19:05:39
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