Depuis 2018, l’extraction d’uranium est interdite en Suède. Le gouvernement souhaite modifier cette situation à partir de l’année prochaine.
Une des propositions est d’empêcher les municipalités de bloquer les petites mines et celles où l’uranium est extrait comme sous-produit. La définition exacte de « petites mines » reste cependant floue.
Cette proposition a suscité de vives réactions de la part de plusieurs municipalités. Même celles qui ne sont pas directement concernées par l’exploitation minière s’inquiètent d’une possible restriction du droit de veto des municipalités.
## Fortes protestations populaires
La municipalité de Falköping,qui abrite d’importants gisements d’uranium dans le schiste bitumineux,souligne dans sa réponse que l’extraction d’uranium pourrait avoir des conséquences négatives importantes sur l’environnement,les terres agricoles,l’élevage et les habitants de la région.
Selon la municipalité, cette proposition ne bénéficie pas non plus d’un soutien populaire. Dans les années 1970, de grandes manifestations avaient éclaté parmi les habitants de Skaraborg lorsque l’extraction d’uranium devait reprendre à ranstadverket, à la frontière entre Falköping et Skövde. Les municipalités concernées avaient alors opposé leur veto.
La municipalité affirme que le droit de veto est menacé si la proposition du gouvernement est adoptée.
« Att nedmontera det kommunala vetot till förmån för urangruvor vore ett steg i fel riktning »
Elle ajoute que démanteler le droit de veto municipal au profit des mines d’uranium serait un pas dans la mauvaise direction. Cette réponse a été élaborée en collaboration avec la municipalité de Skövde.
## risque pour l’approvisionnement en eau
D’importants gisements d’uranium se trouvent également dans le comté de Jämtland. Les municipalités d’Östersund et d’Åre estiment qu’une proposition aussi radicale, avec une telle imprécision quant aux mines concernées, est inacceptable.
Östersund considère que l’extraction d’uranium implique des risques environnementaux majeurs, avec un impact sur l’approvisionnement en eau et la production alimentaire. de plus, l’exploitation minière pourrait nuire au tourisme.
Les sociétés minières Swemin et Bergslagen Metals se montrent globalement favorables et souhaitent donner leur feu vert au projet de loi.
## Réduire la domination russe
Le gouvernement estime que l’interdiction de l’extraction d’uranium a entravé la possibilité d’extraire d’autres matières premières essentielles à la transition climatique, notamment pour les éoliennes et les batteries.
D’autres raisons justifient la suppression de l’interdiction, notamment l’investissement dans l’énergie nucléaire et la situation géopolitique tendue. Actuellement, la Russie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan contrôlent plus de la moitié de la production mondiale d’uranium.
Plus d’un quart des ressources européennes connues en uranium se trouvent en Suède.
La période de consultation se termine jeudi et le gouvernement prévoit l’entrée en vigueur de la nouvelle loi le 1er janvier 2026.
La Suède veut relancer l’extraction d’uranium : un projet controversé
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Depuis 2018, l’extraction d’uranium est interdite en Suède. Le gouvernement souhaite lever cette interdiction dès 2026, suscitant de vives réactions. Ce projet vise à réduire la dépendance à la Russie et à soutenir la transition énergétique, mais soulève des inquiétudes environnementales et locales.
Points clés du projet gouvernemental
Le gouvernement propose de limiter le droit de veto des municipalités concernant l’extraction d’uranium, notamment pour les “petites mines” dont la définition reste floue. L’objectif est de relancer l’extraction d’uranium, matière première essentielle pour l’énergie nucléaire et d’autres technologies vertes. cette décision est motivée par plusieurs facteurs :
Réduction de la dépendance à la Russie: La Russie domine le marché mondial de l’uranium. La Suède possède d’importantes ressources nationales.
transition énergétique: L’uranium est crucial pour l’énergie nucléaire, une source d’énergie bas carbone.
Extraction de sous-produits: L’extraction d’uranium pourrait se faire comme sous-produit d’autres activités minières.
Oppositions et préoccupations locales
Plusieurs municipalités, dont Falköping et Östersund, s’opposent fermement au projet. Elles mettent en avant :
Impact environnemental: Risques de pollution de l’eau, des terres agricoles et des écosystèmes.
Impact sur la santé: Préoccupations concernant les conséquences sanitaires de l’extraction minière sur les populations locales.
Manque de soutien populaire: Le projet ne bénéficie pas d’un large consensus populaire, comme le montrent les manifestations passées.
* Restriction du droit de veto municipal: Les municipalités craignent une diminution de leur pouvoir de décision concernant l’exploitation minière sur leur territoire.
Le point de vue des acteurs économiques
Les sociétés minières Swemin et Bergslagen Metals soutiennent le projet gouvernemental.
Tableau récapitulatif des positions
| Acteur | Position | Arguments clés |
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| Gouvernement | Pour la levée de l’interdiction | Sécurité énergétique, transition énergétique, réduction de la dépendance à la Russie |
| Municipalités (Falköping, Östersund, Åre) | Contre le projet | Impacts environnementaux, sanitaires, manque de soutien populaire, atteinte au droit de veto |
| sociétés minières (Swemin, bergslagen Metals) | Pour le projet | Opportunités économiques |
FAQ : Relance de l’extraction d’uranium en Suède
Q: Quand l’extraction d’uranium sera-t-elle autorisée ?
R: Le gouvernement suédois prévoit l’entrée en vigueur de la nouvelle loi le 1er janvier 2026.
Q: quelles sont les raisons de cette décision gouvernementale ?
R: Réduction de la dépendance à la Russie pour l’uranium, soutien à la transition énergétique, exploitation de sous-produits miniers.
Q: Quelles sont les principales préoccupations des municipalités ?
R: Impacts environnementaux, risques sanitaires, manque de soutien populaire et possible atteinte à leur droit de veto.
Q: Quelles entreprises minières soutiennent le projet ?
R: Swemin et Bergslagen Metals.
Q: Où se situent les principaux gisements d’uranium en Suède ?
R: Dans les comtés de Skaraborg et Jämtland.