Les conditions de détention à Favra remises en cause par le Tribunal administratif de Genève

Les conditions de détention à Favra remises en cause par le Tribunal administratif de Genève

Le mardi, les militants des droits humains espéraient que l’audience inédite du Tribunal administratif de Genève soit le véritable procès des conditions de détention de Favra. Pendant six heures, les détenus et des témoins ont dépeint un lieu de détention indigne. Dans son jugement, la magistrate reconnaît que les conditions ne sont pas réunies pour la détention administrative, notamment au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH) qui interdit la torture et les traitements inhumains. Ce jugement intervient près de deux semaines après le suicide d’un détenu, qui avait braqué les projecteurs sur les conditions de détention des migrants en attente de renvoi. La juge prend soin de dire que ce n’est le cas que pour ces deux situations spécifiques et que ni le manque d’hygiène, ni la vétusté, ni l’inadéquation des locaux à Favra ne sont considérés individuellement comme incompatibles avec la dignité humaine. Selon la juge, “c’est leur cumul et l’exacerbation de leur impact au fil du temps et d’évènements externes, tel que le suicide, qui sont problématiques”. La magistrate considère que l’absence d’accès à internet, alors que la justice avait ordonné sa mise en place, viole la liberté d’opinion et d’information, rendant ainsi Favra incompatible avec la détention administrative. Selon les informations de la RTS, des demandes de mises en liberté pour ce motif sont en cours de rédaction pour la dizaine de détenus encore incarcérés.

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