Les conséquences potentielles de la hausse des taux d’intérêt sur l’immobilier en Suisse et dans le monde

Avant la hausse des taux d’intérêt, le monde allait bien, mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le Fonds monétaire international (FMI) a observé une inversion mondiale des taux d’intérêt qui a eu des conséquences potentielles en Suisse. Selon le rapport Perspectives de l’économie mondiale, l’immobilier a connu un boom dans presque tous les pays industrialisés en 2020 et 2021, atteignant des niveaux records. Cependant, au printemps 2022, tout s’est arrêté soudainement. Dans 2/3 des pays, les prix ont baissé, tandis que partout ailleurs, ils ont augmenté mais de façon beaucoup plus lente.

Le retournement des prix de l’immobilier cache un autre retournement: celui des taux d’intérêt. En 2020 et 2021, les taux sont tombés à des niveaux records, mais les banques centrales ont dû lutter contre l’inflation, provoquant une envolée des taux d’intérêt dans les pays industrialisés, lors de l’un des plus puissants retournements de taux d’intérêt depuis des décennies.

Les rapports du FMI montrent dans quels pays le risque de crash est le plus grand et ce que le changement de taux d’intérêt y a déjà provoqué. Le FMI a classé 27 pays en fonction de cinq critères qui rendent plus probable une baisse des prix ou même un crash. Le Canada, l’Australie et le Luxembourg sont en tête du classement, suivis de près par la Norvège, la Suède et les Pays-Bas. Les États-Unis, le Portugal et le Danemark sont également bien placés dans ce classement des risques. La situation est moins tendue en Suisse, en Autriche, en France, en Allemagne et en Italie.

Le Canada a connu un boom immobilier au cours des deux dernières décennies, où les prix ont presque quintuplé. Cependant, le redressement des taux d’intérêt a suivi, entraînant une chute de 16% des prix jusqu’à présent. De nombreux ménages canadiens ne peuvent déjà plus faire face aux intérêts et les banques assouplissent leurs normes pour prévenir les défauts de paiement. Les spécialistes pensent qu’une «correction saine» est la plus probable, mais les choses pourraient être bien pires, par exemple, si l’inflation reste élevée et que la banque centrale doit encore augmenter les taux d’intérêt directeurs.

En Suisse aussi, l’inflation est considérée comme le plus grand danger. Si elle ne retombe pas rapidement sous la barre des 2%, la Banque nationale suisse devra agir beaucoup plus radicalement que ce que l’on pensait jusqu’à présent, ce qui pourrait remettre en question certains modèles commerciaux. Les experts s’attendent à une hausse douce des taux d’intérêt, mais que se passera-t-il si cela ne suffit pas?

En fin de compte, ce revirement des taux d’intérêt est imprévisible et pourrait avoir des conséquences sur l’immobilier en Suisse. Selon les experts, le marché ne subira pas un «crash géant», mais une correction des prix est tout de même probable. Cependant, l’offre limitée en raison de restrictions réglementaires et des oppositions locales pourrait ralentir ce processus. Nous ne savons pas quel sera l’impact réel de ce revirement des taux d’intérêt sur le marché immobilier suisse.
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