Les contradictions de Ddl1171. de Roberto Mezzina. – Forum sur la santé mentale

2024-09-24 19:46:31

Ce deuxième projet de loi a été présenté par la majorité, le sénateur signant en premier. Cantù part de l’affirmation, dans l’introduction, de la valeur de la loi de réforme psychiatrique de 1978, définie comme une « pierre angulaire » législative, au moins nationale, dans le domaine de la santé mentale.

Cependant, la prémisse elle-même, bien que documentée, contient de nombreuses contradictions. Alors que la nécessité d’adapter le système à la demande accrue, notamment post-Covid, s’affirme (on parle de 17 millions de personnes ayant souffert d’un trouble) et que le domaine des addictions pathologiques, de la démence, de la santé mentale est mis en avant particulier des enfants et des adolescents, en citant de nouvelles pathologies comme le TDAH et les différentes formes de comorbidité, également dans une perspective correcte de prévention (secondaire) des troubles graves, il est prévu que le cadre ne permette pas essentiellement des investissements à grande échelle.

D’une part, il s’agirait d’« investir de manière ciblée en imaginant une augmentation des ressources déterminées et affectées qui affecterait le niveau de financement du Service National de Santé », en agissant vertueusement dans tous les segments de la médecine pour libérer les ressources doivent être spécifiquement finalisées selon les principes d’adéquation et de congruence également avec la prévention et la protection prédictive de la santé mentale” ; d’autre part, tout en invoquant la « sauvegarde des niveaux d’assistance essentiels (actualisés) », il soutient une « refonte globale des soins de santé dont le mantra est d’investir pour donner plus tout en coûtant moins ». En outre, il est reconnu qu’il est loin d’atteindre le quota minimum de 5 % du FSN (quantifié comme 3,2-3,3 ; en réalité le chiffre est de 2,75 %, SIEP, 2022) pour la santé mentale, et qu’il est nécessaire de surmonter les inhomogénéités en matière de santé mentale. l’équipement et le fonctionnement des DSM, à commencer par les CSM, dont on constate la réduction, l’élargissement des zones de desserte, les horaires d’ouverture réduits et la gamme restreinte d’interventions, essentiellement imputables aux visites ambulatoires et aux prescriptions de médicaments ; mais aussi des SPDC et de la résidence. En particulier, ce n’est pas le CSM, mais ces deux derniers types de structure qui sont pris en compte dans le texte du DDL, à partir de deux considérations :

– la fourniture de lits dans le système public de santé mentale, dont on critique le paramètre de référence de dix lits pour 100 000 habitants dans les services hospitaliers généraux (ce qui place l’Italie parmi les derniers en Europe pour la fourniture de lits psychiatriques ; mais ici, heureusement, le la fermeture des hôpitaux psychiatriques joue un rôle) ;

– le manque d’homogénéité, avec un manque dans certaines zones du pays, de lits résidentiels sur le territoire, mais sans tenir compte de leur nature qui se substitue souvent aux carences de la prise en charge globale et à long terme des patient par le CSM précité.

En fin de compte, l’inadéquation du système actuel est déclarée sous différents angles : celui des ressources (à commencer par le personnel, qui devrait l’être, le sous-dimensionnement de l’hôpital et du réseau d’approvisionnement local, la fragmentation et le manque d’homogénéité dans la gestion et la consolidation insuffisante du système). parcours diagnostiques et thérapeutiques sociaux (PDTA) structurés par ségrégation des besoins et classes de fragilité Il est admis que le secteur public est incapable de satisfaire la demande qualitativement et quantitativement (psychothérapie et interventions psychosociales, soutien aux familles), déplaçant les dépenses vers le privé. citoyens en question meilleures pratiquesles nouveaux LEA et la nécessité d’actualiser la mise en œuvre du PNRR.

En ce qui concerne le texte, nous notons comment il commence par réitérer des concepts partagés.

All’art 1, Principes généraux et objectifsla nécessité d’interventions de prévention (primaire, secondaire et tertiaire) et éducatives à partir des groupes les plus vulnérables est affirmée ; de parcours de complexité croissante, avec des PDTA associés « modulés selon les besoins de la personne », avec des aspects d’intégration

avec d’autres services de santé, même en âge de développement dans les domaines de transition (adolescence) et dans le domaine des addictions. On parle aussi de prise en charge de la famille, de multidisciplinarité et gestion de cas des opérateurs non médicaux, des soins à domicile et de la territorialité avec des services affirmés et proactifs, des projets personnalisés (PTRI) et des budgets de santé, de la lutte contre la stigmatisation, mais aussi – à noter – du renforcement mais aussi du contrôle et de la vérification du secteur privé agréé.

La nécessité d’adapter les personnels aux normes fixées par l’accord État-Régions (21 décembre 2022) est affirmée. Dans cet article, la DDL expose également des idées innovantes, comme la structure régionale clinico-légale pour la coordination et la gestion de l’ensemble du réseau de prise en charge des délinquants en termes de sécurité pénitentiaire et non pénitentiaire.

On passe ensuite à la partie application.

All’art 2, Dispositions pour le renforcement de la prévention, de la protection et de la protection de la santé mentale à l’âge développemental, adulte et gériatriqueil est prévu d’étayer ces affirmations en invoquant un arrêté ministériel dans les six mois suivant la promulgation de la loi qui devrait, outre renforcer de manière générique les DSM :

-renforcer l’offre de prise en charge « territoriale et hospitalière » des personnes comorbides aux addictions, aux besoins complexes et notamment à une mauvaise observance des soins (mais comment ?), mais aussi

– « établir de nouveaux modèles résidentiels intermédiaires entre l’hôpital et l’ambulatoire pour la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux à moindre impact psychosocial, qui impliquent néanmoins un besoin d’assistance » (par exemple : en hôpital de jour ?), ainsi comme (peu clair)

-‘activer les services de prévention des pathologies et de promotion de la santé à travers l’attribution de programmes d’intervention spécifiques coordonnés et répartis sur tout le territoire régional faisant également référence aux différentes formes de psychothérapie’ (la psychothérapie comme prévention ?) ; —développer des modèles de participation des usagers et des membres de leur famille en activant l’entraide;

– réaliser l’intégration entre les entreprises de santé et les universités pour la formation des médecins spécialistes ;

-identifier des solutions pour l’emploi des usagers dans le monde du travail, « favorisant les activités de travail au sein des structures d’accueil » (comme le travail intra-institutionnel, l’ergothérapie ?).

Préoccupant enfin celui relatif au Rems, qui implique l’adaptation de l’offre de lits en fonction d’objectifs de risques individuels et sociaux, dont la sécurité maximale, et la promotion de niveaux d’assistance appropriés dans les prisons, ainsi que l’activation d’une table régionale permanente. visant à planifier les parcours et les relations avec le pouvoir judiciaire également avec des solutions résidentielles ciblées pour les cas de détresse mentale à haut danger social, à des fins de protection observationnelle prédictive et de traitement préventif proactif ». Cela signifie une différenciation des Rems selon des cibles de risque (qui existent déjà, mais ici sanctionnées et légitimées) et le renforcement du réseau déjà existant de résidences pour sujets « dangereux », qui se situent au-delà de la frontière douteuse de restriction. de la liberté personnelle fondée sur la présomption de délit.

On aborde ensuite d’autres aspects, plus structurels, qui sont exposés à partir de l’art 4 suivant.

Dispositions pour la révision des installations d’hébergement pour les personnes touchées par

troubles mentauxce qui indique une série d’exigences environnementales, structurelles, dimensionnelles, ainsi que de fourniture de soins, où l’équipe psychiatrique multidisciplinaire est intégrée par des médecins de médecine interne, des gériatres et des physiatres, configurant ainsi une structure institutionnelle véritablement autosuffisante, telle qu’un unité de soins de longue durée.

Alors que dans l’art. 4 traite des besoins d’évaluation, de suivi, de collecte de données épidémiologiques et de performance, de processus et de résultats à travers un système d’information suffisamment complet,

L’article 5 entend mettre en œuvre la réorganisation du DSM en intégrant les composantes relatives aux addictions et aux NPI, et en partenariat avec les services sociaux, les collectivités territoriales, les écoles, les universités, le tiers secteur, les établissements d’hébergement agréés, le volontariat, etc.

La création de services intégrés de toxicomanie et de NPI, déjà expérimentés depuis un certain temps dans de nombreuses régions, nécessite une évaluation et une comparaison minutieuses, mais une intégration étroite de ces services avec ceux de santé mentale pour adultes est certainement la direction qui semble correcte.

L’art. 6 expose un autre point extrêmement problématique. S’agissant de « la révision et le renforcement de l’offre de soins hospitaliers », là aussi à travers un décret adopté par le ministère de la Santé dans les six mois suivant l’entrée en vigueur de la loi, elle prévoit l’augmentation, jusqu’au doublement, de l’offre de soins hospitaliers. places lit Spdc (1/5000) ; leur destination également pour les hospitalisations prolongées, notamment pour les patients présentant des comorbidités ; la mise en place de modules résidentiels «dédiés à la surveillance, à l’observation intensive et à la protection des risques du patient et à garantir la sécurité des opérateurs», c’est-à-dire le unité de soins intensifs des véhicules blindés que l’on trouve partout en Europe ; et enfin les services pour adolescents, DCA et même pour délinquants, qui rejoignent les Rems et les résidences pour « patients dangereux » dans un système parallèle et exorbitant pour les « besoins particuliers ». Ici aussi, la présence d’une équipe multidisciplinaire composée d’infirmières, de kinésithérapeutes, de travailleurs sociaux, de psychologues, de médecins internes, de gériatres, de physiatres et de psychiatres est attendue, avec une taille suffisante pour pouvoir garantir tous les différents types d’activités de soins, en liaison fonctionnelle avec les offices judiciaires compétents. Nous allons donc vers un renforcement de l’institution psychiatrique globale, enfermée dans son propre univers séparé, isolé et autoréférentiel.

Bref, une fois l’asile démantelé, on veut désormais reconstituer des systèmes d’internement et de contrôle différenciés selon des objectifs précis, mais tous standardisés par des critères de sécurité et évidemment par le biais du huis clos.

Enfin, à l’article 7, toujours dans les six mois, le ministère (comme nous travaillons ensemble !) devra élaborer un plan national de prévention de l’anxiété et de la dépression, de la psychose et du suicide.

L’art final. 8 établit l’attribution aux Régions et Provinces Autonomes d’un total de 400 millions d’euros par an à partir de l’année 2025 répartis dans le cadre du financement actuel.

En conclusion, nous pouvons affirmer en termes généraux que le DDL 1171 est configuré comme une opération beaucoup plus dangereuse que les autres DDL, car il décline des prémisses et des principes largement acceptés dans une vision de la santé mentale orientée vers le territoire et les droits, avec une dictée qui s’apparente davantage à un document programmatique, au ton discursif et non prescriptif. Cependant, partant de l’affirmation partagée de la rareté des ressources humaines, structurelles et instrumentales et du conditionnement du cadre économico-financier, dans ses articles applicatifs il préconise au gouvernement, en l’absence de toute consultation des parties prenantes (opérateurs et utilisateurs). avant tout), la mise en œuvre de décrets d’application qui doivent, de manière ciblée, non pas tant répondre à la complexité des problèmes et des besoins exprimés, mais plutôt leur réduction dans un cadre de gestion médico-sanitaire, qui donne la priorité au renforcement de lits d’hôpitaux et d’hébergement, y compris privés, dédiés au confinement, même dans des formes ségréguées et dans des structures construites de toutes pièces en dehors de ce qui a été établi jusqu’à présent par les plans nationaux, de personnes souffrant de troubles du comportement, de commission de délits, d’usage contemporain des substances, mais aussi des adolescents.



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