New York (AWP/AFP) – Les prix du pétrole ont continué de grimper lors de la séance de vendredi, toujours en raison de l’insuffisance de l’offre, tandis que des indicateurs ont apporté de bonnes nouvelles concernant la demande en Chine et aux États-Unis.
Le prix du baril de pétrole Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a atteint 93,93 dollars, en hausse de 0,24%. Plus tôt, il a frôlé le seuil symbolique des 95 dollars, atteignant 94,63 dollars.
Quant au prix du pétrole West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a augmenté de 0,67% pour atteindre 90,77 dollars.
Depuis fin août, le WTI a enregistré 13 séances positives sur 16 journées de cotation, et son cours a augmenté de 15%.
Selon Edward Moya, de chez Oanda, le pétrole a continué de grimper vendredi grâce à des indicateurs en provenance des États-Unis et de la Chine.
En Chine, la production industrielle et les ventes au détail ont été bien supérieures aux attentes des économistes en août.
Après avoir atteint leur plus bas niveau depuis la fin de la politique de confinement zéro Covid en juillet, les ventes au détail ont rebondi, indiquant une reprise de la consommation.
Aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) a indiqué que la production industrielle avait augmenté de 0,4% en août par rapport au mois précédent, soit plus que les 0,1% anticipés par les économistes.
De plus, l’activité manufacturière dans la région de New York s’est nettement redressée en septembre, atteignant 1,9 point contre -19 points en août, alors que les économistes prévoyaient une nouvelle contraction à -10 points.
“Le seuil symbolique des 100 dollars est de nouveau envisagé” pour le pétrole Brent, a commenté Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, en raison des récentes prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui prévoit un déficit de l’offre par rapport à la demande de 3,3 millions de barils par jour.
“Nous restons sceptiques” quant à ce scénario, “car les préoccupations concernant la demande et la conjoncture économique empêcheront les prix d’atteindre des niveaux trop élevés”, ont souligné les analystes de Commerzbank dans une note.
“Nous ne pouvons pas aller beaucoup plus loin”, ajoute Mark Waggoner, d’Excel Futures. “La demande ralentira aux États-Unis car les raffineries entameront leurs travaux de maintenance, habituels à cette période après la saison estivale.”
“Le marché du pétrole restera tendu pendant un certain temps, mais il faudra probablement un nouveau catalyseur pour que le Brent atteigne les trois chiffres”, a estimé Edward Moya.
Mar/nième
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