Les prix du pétrole ont baissé jeudi, les espoirs de reprise en Chine étant tempérés par des mesures de soutien moins importantes que prévu, et les taux élevés des principales banques centrales ravivant les craintes pour l’économie mondiale.
Vers 10h40 GMT (12h40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, livraison en août, a chuté de 1,74% à 75,78 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) équivalent américain, livraison le même mois, a reculé de 1,70% à 71,30 dollars.
“Les prix du pétrole restent très volatils”, déclare Craig Erlam, analyste chez Oanda, les investisseurs “essayant de concilier une croissance chinoise plus faible, un soutien un peu plus modéré de la part de la PBoC (banque centrale chinoise), des banques centrales plus agressives” face à l’inflation.
La banque centrale chinoise a réduit mardi deux taux directeurs, après plusieurs mesures similaires ces dernières semaines dans le but de relancer la croissance post-Covid dans la deuxième économie mondiale, mais de manière plus modérée que prévu par les investisseurs.
Jeudi, la banque d’Angleterre devrait augmenter ses taux pour la 13e fois consécutive et pourrait même opter pour une augmentation plus significative en raison de la résistance de l’inflation.
Cependant, les hausses de taux des grandes banques centrales ont un impact sur la demande de pétrole, car elles pèsent sur les économies en augmentant le coût du crédit pour les ménages et les entreprises.
“La hausse des taux a également un impact sur la courbe des prix à terme, car il est maintenant plus coûteux de détenir un baril de pétrole”, poursuivent les analystes d’ANZ.
En parallèle, du côté de l’offre, “les sanctions sur les exportations de pétrole russe n’ont pas beaucoup limité l’offre sur le marché international, et les exportations de l’Iran et du Venezuela ont été étonnamment fortes”, notent les analystes d’ANZ.
Les investisseurs attendent également la publication des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine se terminant le 16 juin.
La fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé mercredi soir que les stocks de brut avaient diminué d’environ 1,2 million de barils la semaine dernière, tandis que ceux d’essence avaient augmenté d’environ 2,9 millions de barils. Cependant, les données de l’API sont considérées comme moins fiables que celles de l’EIA.
Selon le consensus compilé par Bloomberg, les analystes prévoient une augmentation de 450 000 barils des réserves commerciales de brut et de 800 000 barils d’essence.
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