Les coûts des activités sportives chez les jeunes entrainent des difficultés financières pour les familles

En préparation de la rentrée scolaire, les familles se préparent également à la reprise des activités sportives des jeunes. Le choix entre le football, le hockey, le basket ou la natation est toujours un grand dilemme pour de nombreux parents. Cependant, cela entraîne également des dépenses importantes pour les Belges, avec des coûts variant parfois du simple au double selon les disciplines.

Il est important de prendre en compte plusieurs éléments avant d’inscrire votre enfant dans un club sportif. Après la pandémie, la crise de l’énergie et l’inflation croissante, la situation financière du sport amateur a été affectée. En conséquence, de nombreux clubs ont augmenté le prix des cotisations pour renflouer leurs caisses, comme c’est le cas dans le football.

Les frais d’inscription dans les clubs de la Wallonie et de Bruxelles varient considérablement, allant de 80 à 600 euros par saison. Bien qu’il n’y ait pas de règles régissant le prix des cotisations annuelles demandées par les clubs, l’ACFF a mis en place un système de labels de qualité allant d’une à trois étoiles. Pour obtenir ce label, les clubs doivent remplir plusieurs critères.

Gaston Schreurs, trésorier de l’aile francophone au sein de l’ACFF, explique : “Il est clair que lorsque vous êtes labellisés trois étoiles, il y a des exigences spécifiques liées à votre label, notamment en ce qui concerne les éducateurs, la qualité de l’accueil, les entraînements et les infrastructures. Il faut également prendre en compte les frais de déplacement, qui peuvent rapidement devenir importants. Le coût final peut être assez élevé pour les familles, mais lorsqu’on regarde le coût total réel pour un enfant qui joue dans un club labellisé trois étoiles, on atteint les 1000 euros, un montant impossible à demander aux familles.”

Le coût des fournitures scolaires et l’inflation rendent l’inscription des enfants dans un club sportif difficile pour certaines familles. Même le football, qui était considéré comme un sport populaire, devient de moins en moins accessible. Cependant, selon Gaston Schreurs, par rapport à d’autres sports comme le hockey, le football reste raisonnablement abordable.

Le Forum des Jeunes se penche depuis plusieurs années déjà sur l’accès aux activités sportives. Selon une récente enquête réalisée auprès de 1123 jeunes, 7 jeunes sur 10 estiment que le coût pratique d’un sport est trop élevé. Or, 8 jeunes sur 10 pratiquant un sport estiment que cela est bénéfique pour leur santé mentale. “Les inégalités entre les jeunes face au sport se multiplient et doivent être combattues. Un soutien financier des pouvoirs publics aux clubs et aux jeunes pourrait rendre le sport plus accessible en Fédération Wallonie-Bruxelles”, déclare l’association.

Thierry Zintz, expert en pratiques sportives, observe un changement dans la pratique du sport chez les enfants. “Les pratiques sportives se sont diversifiées depuis la crise du Covid-19 et de plus en plus de gens pratiquent le sport en dehors des clubs et de la compétition. De nombreuses enquêtes européennes montrent que la pratique sportive en club représente une part de plus en plus faible par rapport à la pratique sportive extérieure. Beaucoup de familles pratiquent des activités ensemble, comme le vélo, les randonnées, le sport en plein air, etc. Cela devient de plus en plus courant et, compte tenu du coût de certaines disciplines, certaines familles se tournent vers ce type de pratique sportive.”