Les déclarations controversées sur le changement climatique lors du débat: Réactions des experts climatiques

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, actuellement second dans les sondages derrière Donald Trump, a interrompu la question, permettant ainsi aux candidats de laisser leur main baissée, peu importe leur réponse réelle. Cependant, l’un d’entre eux, l’entrepreneur Vivek Ramaswamy, qui connaît une montée en popularité dans les enquêtes d’opinion, a saisi l’occasion.

“La propagation de la thèse du changement climatique est une supercherie”, a-t-il déclaré. “La réalité est que plus de personnes meurent en raison de mauvaises politiques climatiques que du changement climatique lui-même”.

Un peu plus tôt, il avait appelé à “libérer le potentiel énergétique américain”, notamment en “brûlant du charbon”.

Le président démocrate Joe Biden a immédiatement réagi sur X (anciennement Twitter) : “Le changement climatique est bien réel”.

Les réactions ont fusé parmi les experts climatiques.

Le célèbre climatologue de l’Université de Pennsylvanie, Michael Mann, a réagi en affirmant que le Parti républicain “n’est pas seulement une menace pour la nation, mais aussi pour la planète”.

Le groupe Climate Power, qualifiant cette séquence de “pire de la politique”, a souligné que Vivek Ramaswamy avait été hué par le public après avoir prononcé le mot “supercherie”. L’organisation estime que les républicains feront face aux conséquences de leur déni lors des élections.

Christopher Barnard, président de l’American Conservation Coalition, a également souligné que “les jeunes Américains, y compris 88% des conservateurs, veulent un plan d’action contre le changement climatique”.

L’organisation conservatrice American Conservation Coalition a quant à elle salué les déclarations de la seule candidate républicaine femme, Nikki Haley.

“Le changement climatique est-il réel ? Oui, il l’est”, a-t-elle été la seule à reconnaître. “Mais si vous voulez vraiment changer l’environnement, alors nous devons commencer à dire à la Chine et à l’Inde qu’elles doivent réduire leurs émissions”.

La professeure de l’Université de Syracuse, Farhana Sultana, a critiqué cette position, reprochant à la candidate de vouloir détourner la responsabilité en accusant d’autres puissances.

Selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la Chine émet plus du double de CO2 que les États-Unis chaque année, mais les émissions par habitant sont beaucoup plus élevées aux États-Unis, qui ont également historiquement émis davantage de CO2 que la Chine.