Huit médecins sur dix estiment que la prévention du cancer devrait être une priorité pour les médecins généralistes. Cependant, 92 % des généralistes interrogés estiment qu’ils manquent de temps, et 50 % indiquent qu’il n’y a pas de consultation spécifique pour la prévention du cancer. De plus, 32 % jugent que leur formation est insuffisante.
Comment alors favoriser la prévention ? Selon 82 % des généralistes, une consultation dédiée serait nécessaire. 48 % pensent qu’une évaluation des facteurs de risque individuels et un dépistage familial seraient nécessaires, ainsi qu’un suivi et des rappels personnalisés. 48 % aimeraient également avoir accès à des ressources d’information pédagogiques et prêtes à l’emploi, et 30 % souhaiteraient une collaboration interdisciplinaire. Enfin, 22 % des répondants aimeraient être formés à l’éducation et à la sensibilisation des patients.
En outre, plus de la moitié des généralistes auraient besoin d’informations médicales à jour (52 %) et de données plus détaillées sur leurs patients, telles que leur exposition aux facteurs de risque. 42 % voudraient également avoir accès à une littérature simple sur les actions de prévention, 32 % souhaiteraient savoir comment diagnostiquer précocement une tumeur naissante et 28 % aimeraient être en relation plus étroite avec les spécialistes.
Quant aux traitements du cancer, les généralistes sont loin d’être à la pointe. Si la moitié des sondés connaissent assez bien ou bien les chimiothérapies, ils ne sont plus que 20 % pour les immunothérapies et 18 % pour les thérapies ciblées. De fait, ils se sentent assez mal informés sur les avancées en matière de traitements contre le cancer. Ils se tiennent au courant via des échanges avec des confrères spécialistes (62 %) ou via des formations continues (50 %). Seuls 38 % y accèdent par la lecture de publications et 15 % via des sites internet. Quant aux résistances aux traitements, seuls 15 % en ont conscience.
Si le suivi régulier de leurs patients atteints de cancer semble “facile” pour 98 % des généralistes, la gestion des effets secondaires des traitements l’est beaucoup moins (57 % la jugent “assez difficile” ou “très difficile”), de même que la gestion des soins en fin de vie (seulement 40 % estiment qu’elle est “facile”).
De plus, 52 % des médecins généralistes estiment que la gestion de la charge de travail constitue une difficulté dans leur rôle de suivi post-traitement, de même que la prise en charge des patients présentant des complications (45 %).
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2024-02-09 11:06:15