Les délais des travaux de voiries en Belgique : un mal belge ?

Les délais des travaux de voiries en Belgique : un mal belge ?

Les délais de travaux de voiries en Belgique peuvent sembler excessifs aux yeux des usagers. Mais selon Didier Block, secrétaire général de Mobiwall, la Fédération Belge des entrepreneurs de travaux de voirie, il faut comprendre que le délai d’exécution d’un chantier est déterminé par le concepteur du marché, c’est-à-dire le pouvoir public. Le choix des pouvoirs publics de fermer complètement une voirie ou de travailler par phases influence considérablement la durée des travaux.

En effet, en l’absence de contraintes imposées par les pouvoirs publics, les entreprises travaillent selon une logique de 40 heures par semaine sur 226 jours ouvrables. Ainsi, raccourcir la durée du chantier nécessite d’augmenter la cadence des travaux, avec des heures de travail la nuit, le week-end et les jours fériés. Cependant, cela entraîne des surcoûts qui se répercutent sur le prix.

Il arrive cependant que les pouvoirs publics demandent aux entreprises d’intégrer les délais de finalisation d’un chantier dans les critères d’attribution d’un marché public. Cette approche innovante permet de réduire la durée des chantiers, mais elle implique des coûts supplémentaires.

La longueur moyenne des travaux en Belgique est donc principalement liée à la volonté politique de minimiser l’impact sur le trafic en maintenant des bandes de circulation. Cependant, cette approche nécessite de découper les chantiers en plusieurs phases, ce qui allonge leur durée.

Les entreprises de travaux de voiries soulignent également les défauts du système actuel de marchés publics, notamment la compression des délais d’exécution. Selon Didier Block, le système s’est rigidifié et complexifié, ce qui a des répercussions sur les délais d’exécution.

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