Les déplacements atteignent des « niveaux sans précédent » et la saison des pluies menace d’aggraver la situation au Soudan

Quatorze mois après le début du conflit au Soudan, l’Organisation internationale pour les migrations a déclaré que les déplacements dans le pays continuent d’atteindre des « niveaux sans précédent » alors que la crise continue de se propager et d’avoir des effets d’entraînement dans la région et au-delà.

Selon la matrice de suivi des déplacements de l’organisation, plus de dix millions de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers au Soudan, réparties entre 7,9 millions de personnes qui ont cherché la sécurité ailleurs dans le pays et 2,2 millions de personnes supplémentaires qui ont été déplacées de l’autre côté de la frontière vers les pays voisins.

L’organisation a déclaré qu’il existe des problèmes croissants en matière de protection, en particulier pour les migrants et réfugiés éthiopiens et sud-soudanais. Ses équipes de terrain ont indiqué que la crise des déplacements pourrait s’aggraver en raison des inondations survenues pendant la saison des pluies entre juillet et septembre.

L’organisation a déclaré dans un rapport publié jeudi : « Les pluies risquent d’exacerber les problèmes d’accès non seulement au Soudan, mais aussi dans toute la région – en République centrafricaine et au Tchad, ce dernier ayant déjà vu des dégâts aux abris et aux routes. à cause des pluies. »

Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 97 pour cent des personnes déplacées à l’intérieur du Soudan vivent dans des zones présentant des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, y compris des zones difficiles d’accès, comme le Darfour.

Elle a ajouté : « Aider toutes les populations dans le besoin en menant une réponse intégrée, semblable à celle d’une famine, qui repose sur un accès humanitaire sûr et sans entrave, sans obstacles bureaucratiques arbitraires, par tous les points disponibles. »

Manque de fonds
Malgré les réalisations notables au Soudan et dans les pays voisins, où l’organisation a pu atteindre plus de 1,1 million de personnes avec une assistance multisectorielle cette année, elle a confirmé que des lacunes critiques subsistent dans l’élargissement de la portée de l’opération humanitaire régionale.

Elle a ajouté que son plan d’intervention n’était financé qu’à 21 pour cent au milieu de l’année, ce qui nécessitait une injection de fonds pour intensifier l’opération et répondre aux priorités dans toute la région.

Les Nations Unies