Les déplacements massifs et les attaques meurtrières à Gaza : le lourd tribut de la population et les craintes d’une escalade du conflit – mise à jour

Les déplacements massifs et les attaques meurtrières à Gaza : le lourd tribut de la population et les craintes d’une escalade du conflit – mise à jour

En une semaine, plus d’un million de personnes ont été forcées de quitter la bande de Gaza en raison des raids israéliens destructeurs et des préparatifs de l’armée pour une éventuelle offensive terrestre contre le Hamas palestinien, qui est responsable de l’attaque la plus meurtrière de l’histoire d’Israël. Selon les derniers bilans, plus de 1 400 personnes, principalement des civils, dont des enfants, ont été tuées dans cette attaque lancée le 7 octobre par des commandos du Hamas.

Les autorités du Hamas ont également annoncé un bilan en hausse, déclarant qu’au moins 2 450 personnes, dont des centaines d’enfants, ont été tuées dans les frappes de représailles israéliennes qui ont ravagé plusieurs quartiers de Gaza. Le Hamas a également enlevé 126 personnes, selon les chiffres les plus récents fournis par Israël, qui a déclaré avoir trouvé des “cadavres” d’otages lors de ses incursions dans la bande de Gaza. Le Hamas rapporte quant à lui la mort de 22 otages dans les frappes israéliennes.

L’armée israélienne, qui a massé ses troupes le long de la frontière avec Gaza, a confirmé qu’elle se préparait à une “prochaine étape” de son opération de représailles, en attendant une “décision politique”. Cette situation préoccupe la Ligue arabe et l’Union africaine, qui ont averti qu’une offensive terrestre pourrait conduire à un génocide. L’Iran, allié du Hamas, a prévenu que si Israël envahissait Gaza, personne ne serait en mesure de contrôler la situation et qu’il y aurait un risque de propagation du conflit.

Depuis vendredi, Israël a appelé les habitants de Gaza vivant dans le nord du territoire à fuir vers le sud le plus rapidement possible. Malgré l’opposition du Hamas à cette évacuation, un million d’habitants ont déjà été déplacés depuis le début du conflit et des frappes israéliennes, selon les Nations unies. Le président palestinien Mahmoud Abbas a comparé cet “exode” actuel à la dispersion de quelque 760 000 Palestiniens lors de la création de l’État d’Israël en 1948. L’Égypte et la Jordanie ont également exprimé leur opposition à toute nouvelle dispersion des Palestiniens en dehors de leurs terres.

Israël prétend viser la ville de Gaza, au nord, pour détruire le centre des opérations du mouvement Hamas, considéré comme une organisation “terroriste” par les États-Unis et l’Union européenne. L’armée a annoncé la mort d’un troisième chef militaire du Hamas dans des frappes, affirmant qu’il était responsable de l’attaque du 7 octobre. Cependant, les frappes se poursuivent également dans le sud, où les personnes déplacées affluent en grand nombre et sont confrontées à des difficultés. Un habitant de Rafah affirme que la maison d’un médecin a été ciblée à l’aube et que toute sa famille a été décimée.

Du côté israélien, les habitants de Sdérot sont également évacués vers Eilat au sud ou Jérusalem au nord, alors que de nouvelles roquettes en provenanc de Gaza sont interceptées. Les civils vivent dans la peur et sont contraints de partir pour le bien-être de leurs enfants. Cette évacuation massive et l’offensive terrestre imminente dans un territoire surpeuplé et soumis à un strict siège par Israël suscitent des critiques et des inquiétudes au sein de la communauté internationale.

La diplomatie américaine est également préoccupée, avec la deuxième visite en une semaine du secrétaire d’État Antony Blinken en Israël, après une tournée dans plusieurs pays arabes. Au Caire, Blinken a assuré que les alliés arabes des États-Unis ne souhaitent pas un débordement du conflit et il s’est montré confiant quant au passage de l’aide humanitaire vers Gaza. L’Égypte a proposé la tenue d’un sommet régional et international sur “l’avenir de la cause palestinienne”.

Le pape François a appelé à l’ouverture “urgente” de couloirs humanitaires pour les habitants de Gaza, qui sont soumis depuis plus de 15 ans à un blocus israélien et qui manquent désormais d’eau, d’électricité et de nourriture. Israël a annoncé avoir repris la distribution d’eau dans le sud de la bande de Gaza après sept jours de coupure. Cependant, le passage de l’aide humanitaire est toujours bloqué au poste-frontière de Rafah, qui est bombardé à plusieurs reprises par les avions israéliens.

Le risque d’une escalade du conflit au Liban voisin, où le Hezbollah pro-iranien contrôle le sud, est également une source d’inquiétude. Le ministre israélien de la Défense a déclaré que son pays ne souhaitait pas une guerre à sa frontière avec le Liban, mais que le Hezbollah paierait un lourd tribut s’il choisissait la voie de la guerre. Des tirs en provenance du Liban ont fait une victime et plusieurs blessés dans le nord d’Israël, et l’armée israélienne a frappé le sud du Liban en représailles. Israël a également frappé la Syrie à l’artillerie après des alertes aériennes dans le plateau du Golan.

Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas ont infiltré Israël depuis Gaza par voie terrestre et aérienne, en plein Shabbat. Ils ont tué plus d’un millier de civils, semant la terreur sous une pluie de roquettes. Environ 270 personnes ont été abattues ou brûlées dans leur voiture lors d’un festival de musique, selon les autorités israéliennes.

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