Les dernières minutes du vol Air France AF477 seront examinées à l’ouverture du procès | Crash d’avion

Les dernières minutes du vol Air France AF477 seront examinées à l’ouverture du procès |  Crash d’avion

Les dernières minutes déchirantes du Vol AirFrance de Rio de Janeiro à Paris qui est tombé en chute libre et a plongé dans l’océan Atlantique en 2009, tuant les 228 personnes à bord, sera examiné lors de l’ouverture d’un procès historique à Paris lundi.

Deux poids lourds de l’industrie aéronautique – la compagnie aérienne Air Franceet le constructeur d’avions Airbus – sont jugés pour homicide involontaire pour ce qui a été le pire accident d’avion de l’histoire de la compagnie aérienne française.

C’est la première fois que des entreprises françaises sont directement jugées après un accident d’avion, plutôt que des individus, et les avocats des familles se sont battus pendant des années pour porter l’affaire devant les tribunaux.

Le crash du 1er juin 2009 a secoué le monde du transport aérien lorsque le vol AF477 a disparu des radars alors qu’il traversait le ciel nocturne lors d’une tempête au-dessus de l’Atlantique entre Brésil et le Sénégal. L’Airbus A330 avait disparu sans signe de détresse.

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Quelques jours plus tard, des débris ont été retrouvés dans l’océan, mais il a fallu près de deux ans pour localiser la majeure partie du fuselage et récupérer les enregistreurs de vol “boîte noire”. L’inédit Effort de recherche français impliquait de ratisser 17 000 km2 de fonds marins à des profondeurs allant jusqu’à 4 000 mètres pendant plus de 22 mois.

L’avion transportait 12 membres d’équipage et 216 passagers de 33 nationalités différentes, tous tué.

Les avions s’écrasent le plus souvent sur terre et le crash océanique de l’AF477 est devenu l’un des rares accidents qui ont changé l’aviation. Cela a entraîné des modifications des règles de sécurité, de la formation des pilotes et de l’utilisation de capteurs de vitesse.

Le procès entendra de nombreux détails des dernières minutes fatales dans le cockpit alors que le capitaine et les copilotes confus se battaient pour contrôler l’avion.

Alors que l’avion s’approchait de l’équateur en route vers Paris, il était entré dans une soi-disant «zone de convergence intertropicale» qui produit souvent des orages volatils avec de fortes précipitations. Alors qu’une tempête secouait l’avion, des cristaux de glace présents à haute altitude avaient désactivé les capteurs de vitesse de l’avion, bloquant les informations de vitesse et d’altitude. Les fonctions du pilote automatique ont cessé de fonctionner.

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Le jet de 205 tonnes est entré dans un décrochage aérodynamique puis a plongé.

« Nous avons perdu nos vitesses », entend-on dire un copilote dans les enregistrements de vol, avant que d’autres indicateurs ne signalent par erreur une perte d’altitude, et qu’une série de messages d’alarme n’apparaissent sur les écrans du cockpit. « Je ne sais pas ce qui se passe », dit l’un des pilotes.

L’essai historique portera sur le rôle des anémomètres et des pilotes.

Daniele Lamy, présidente du groupe de victimes, Entraide et Solidarité, a déclaré à l’AFP : “Nous attendons un procès impartial et exemplaire pour que cela ne se reproduise plus jamais, et qu’en conséquence les deux prévenus fassent de la sécurité leur priorité plutôt que de la seule rentabilité”. ”

Air France et Airbus s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 225 000 € – une fraction de leurs revenus annuels – mais ils pourraient subir une atteinte à leur réputation s’ils sont reconnus pénalement responsables.

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Les deux sociétés ont nié toute négligence criminelle et les magistrats instructeurs chargés de l’affaire ont abandonné les charges en 2019, attribuant l’accident principalement à une erreur du pilote.

Cette décision a exaspéré les familles des victimes et, en 2021, une cour d’appel de Paris a jugé qu’il y avait suffisamment de preuves pour permettre la tenue d’un procès.

“Air France (…) continuera de démontrer qu’elle n’a commis aucune négligence criminelle à l’origine de cet accident, et demandera l’acquittement”, a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué à l’AFP.

Airbus, constructeur de l’avion A330 qui avait été mis en service quatre ans seulement avant l’accident, n’a fait aucun commentaire avant le procès mais a également nié toute négligence criminelle.

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