Les dessous de l’affaire du violeur de la Sambre : témoignage du commissaire Nicolas Guerrand

Les dessous de l’affaire du violeur de la Sambre : témoignage du commissaire Nicolas Guerrand

L’affaire du violeur de la Sambre résonne jusqu’à chez nous, en Mayenne. Les deux derniers épisodes de la série “Sambre” sont diffusés ce lundi soir sur France 2. Adaptée du livre du même nom, la série revient sur l’affaire Dino Scala, alias “le violeur de la Sambre”. Il est l’auteur d’une cinquantaine de viols pendant 30 ans, entre 1988 et 2018. Au cœur de cette enquête, se trouve l’actuel DDSP (directeur départemental de la sécurité publique) de la Mayenne, le commissaire Nicolas Guerrand. Entre 1996 et 1998, alors lieutenant à la brigade des mineurs au commissariat de Maubeuge, il a recueilli une quinzaine de plaintes. Il s’en souvient comme si c’était hier.

Un hasard au départ

Tout commence un peu par hasard lorsque Nicolas Guerrand est sollicité alors qu’il est de garde au commissariat. “Je suis d’abord saisi d’un fait sur une circonscription d’à côté de la nôtre, mes collègues me sollicitent”, raconte le commissaire, “et le hasard fait que la semaine qui suit je suis saisi d’un autre fait sur mon ressort avec le même mode opératoire et à partir de là, on va commencer à s’y intéresser”. Il fait très vite le lien entre les affaires et se rend compte que son équipe et lui ont affaire à un violeur en série. “On va avoir entre 12 et 14 affaires avec de l’ADN sur au moins 5 ou 6 d’entre elles”, ajoute-t-il.

Il a mené un contrôle routier à l’époque

Dans la série, on voit dans le deuxième épisode un barrage de police mis en place par une juge d’instruction sur la départementale D959, mais en réalité, c’est lui qui l’a demandé. “Ce contrôle-là me parle puisque c’est moi qui l’ai fait faire, je suis allé demander à mon chef de le faire sur quatre points précis sur la départementale”, se souvient Nicolas Guerrand, “j’y ai participé d’ailleurs”. Les collègues grognent un peu parce que c’est tôt et que la description de la voiture est vague. Ça ne donne pas grand-chose, à part un tableau Excel avec une centaine de plaques et d’identités que le commissaire va compiler.

Dans ce même épisode, on voit aussi des constatations qui sont faites dans une maison de Maubeuge, là aussi, c’est lui à la manœuvre. Nicolas Guerrand a également traité plusieurs plaintes de victimes et a même dû croiser le violeur de la Sambre sur les terrains de football quand il était dans le coin. “J’ai été dirigeant d’un club de foot, j’ai dirigé des équipes de jeunes”, se remémore-t-il, “le club auquel il appartenait, on jouait contre eux tous les ans, donc il est plus que probable que je sois à côté de lui au bord du terrain ou face à lui. Celui que je recherchais depuis si longtemps était juste là, à quelques mètres de moi”. Nicolas Guerrand a un seul regret : ne pas avoir pu mettre la main dessus à l’époque.

Une nouvelle enquête est ouverte

Dino Scala a été condamné à 20 ans de prison lors de son procès en juin 2022 devant la Cour d’assises du Nord pour 54 agressions sexuelles et viols entre 1988 et 2018. Aujourd’hui, une nouvelle information judiciaire est ouverte contre lui pour une quinzaine de viols ou tentatives de viols.
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