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Les Discriminations à l’égard des Femmes en Mauritanie: Lacunes et Efforts pour l’autonomisation

Les Discriminations à l’égard des Femmes en Mauritanie: Lacunes et Efforts pour l’autonomisation

À la fin d’une mission de 12 jours en Mauritanie, le groupe d’experts des Nations Unies sur les discriminations à l’égard des femmes et des filles a déclaré que malgré les efforts considérables faits par la Mauritanie pour l’autonomisation des femmes et des filles, des lacunes subsistent et entravent leur épanouissement. La vice-présidente, Madame Meskerem Geset Techane, a déclaré que la discrimination basée sur le genre en Mauritanie est souvent niée ou n’est pas correctement reconnue et comprise. Elle estime qu’il est indispensable de dissiper les idées fausses afin de réaliser des progrès. Le groupe d’experts a mentionné dans son communiqué que l’oppression patriarcale est un obstacle à la participation des femmes malgré une volonté politique de faire progresser l’égalité de genre. Malgré les efforts pour leur scolarisation, 39% des filles mauritaniennes abandonnent l’école en raison de mariages précoces.

L’avant-projet de loi porté par le ministère de la justice, qui vise à prévenir les violences faites aux femmes et à sanctionner leurs auteurs, suscite l’hostilité au sein d’une partie de l’opinion publique. Certains adversaires du texte le jugent contraire à l’islam et aux valeurs de la société mauritanienne. Cependant, l’experte des Nations unies a déclaré que cette loi s’impose aujourd’hui et n’est pas contradictoire à l’islam, selon les religieux rencontrés. Sur les réseaux sociaux, les adversaires du texte accusent cette loi d’être importée pour plaire à l’Occident et affirment que Dieu a déjà protégé la femme, donc une loi faite par des humains ne peut pas la protéger.

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Les internautes hostiles au texte sont confortés par des prises de position de certains religieux, comme l’Imam de la grande mosquée de Nouakchott, Ould Habibou Rahmane, qui estime que cette loi en préparation ne respecte pas les principes de la charia. Pourtant, une loi contre les violences faites aux femmes est une revendication de la société civile mauritanienne. Zeinabou Mint Taleb Moussa, présidente de l’Association Mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant, a expliqué que la violence sexuelle, la violence conjugale, le mariage des enfants et la mutilation génitale féminine prennent de l’ampleur en Mauritanie et portent atteinte à la dignité des femmes, les empêchant de s’épanouir.

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