La plupart des décès maternels peuvent être évités grâce à l’accès à des soins de santé de haute qualité. Mettre fin aux décès maternels évitables doit rester une priorité mondiale.
Travailler avec des accoucheuses traditionnelles en Amérique latine
Dans les communautés rurales et isolées d’Amérique latine, des pratiques ancestrales telles que la profession de sage-femme traditionnelle ont été transmises de génération en génération. Dans ces zones, où les barrières géographiques et les différences culturelles peuvent entraver l’accès aux centres de soins, le soutien pratique et spirituel des accoucheuses traditionnelles peut faire la différence entre la vie et la mort.
La Région OMS des Amériques (Organisation panaméricaine de la santé – OPS), avec le soutien du gouvernement du Canada, travaille depuis 2021 avec plus d’un millier d’accoucheuses traditionnelles en Bolivie, en Colombie, en Équateur, au Honduras et au Pérou pour leur fournir connaissance des signes avant-coureurs pour aider à prévenir les décès maternels et néonatals.
L’OPS a organisé des séances de formation et dialogues de connaissances sur des sujets tels que la planification familiale, les soins prénatals, l’identification des signes avant-coureurs et les soins à l’accouchement. Les réunions ont donné des résultats qui peuvent bénéficier à l’ensemble de la région, comme le développement de la outil pour promouvoir un accouchement culturellement sécuritaire.
Ces activités font partie de « Amélioration de la santé des femmes et des adolescentes en situation de vulnérabilité », un projet conjoint entre l’OPS et Affaires mondiales Canada.
Aucune femme ne devrait mourir en donnant naissance en Tanzanie
Dans la région de Kigoma, en Tanzanie, la mortalité maternelle est en augmentation en raison de la difficulté d’accès aux établissements de santé et d’autres facteurs. La région disposait de capacités limitées en termes de système d’orientation et de capacité de diagnostic.
« En 2020, nous avons eu 119 décès maternels. En 2021, ils sont tombés à 75 mais en 2022, il y a eu 102 décès.» Dr Jesca Leba, médecin régional, ministère de la Santé, région de Kigoma, Tanzanie.
Le gouvernement tanzanien, avec le soutien de l’OMS et de ses partenaires, a entrepris de résoudre ce problème. Grâce au financement de l’ambassade de Norvège, l’OMS a acheté des ambulances pour faciliter le transport des femmes enceintes. Les ambulances ont jusqu’à présent servi plus de 2 000 femmes de différents districts de la région. En outre, 15 appareils à ultrasons ont été fournis aux établissements de santé et 300 agents de santé ont été formés à leur utilisation.
Aujourd’hui, la région de Kigoma a connu depuis une forte baisse de la mortalité maternelle, passant de 119 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2020 à seulement 26 en 2024.
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Le plan de naissance contribue à réduire les décès maternels en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, en 2017, le taux de mortalité maternelle était de 614 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes (Enquête démographique et de santé 2012), loin de l’objectif de 140 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes attendu d’ici 2030. En 2021, l’OMS , avec le soutien du gouvernement suédois et du fonds français MUSKOKA, a ciblé la région de Gbeke, qui présente l’un des taux de mortalité les plus élevés du pays, grâce à l’initiative « Gbeke Là-Haut Là ».
L’initiative comprenait la mise en œuvre d’un plan de préparation à l’accouchement ou d’accouchement, commençant par les premières consultations prénatales, un chariot d’urgence en salle d’accouchement et le renforcement des capacités des sages-femmes dans la gestion des facteurs de risque pendant la grossesse et l’accouchement.
Entre 2019 et 2022, la proportion de décès maternels au CHU de Bouaké des 3 districts sanitaires urbains de Gbeke est passée de 93% à 36%, soit une réduction de 57%. La proportion de décès maternels dus à une hémorragie du post-partum a diminué de 27 %, passant de 56 % à 29 %.
La recherche en Indonésie influence la politique
L’OMS et l’Union européenne ont aidé le ministère de la Santé et ses partenaires à mener des recherches cruciales sur l’impact du COVID-19 sur la santé maternelle et néonatale et à mieux comprendre les perturbations des services de santé essentiels, dans le but de construire un système de santé plus fort et plus résilient.
Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de 4 945 femmes enceintes et de leurs nouveau-nés et ont interrogé des responsables de programme et des agents de santé de huit hôpitaux sélectionnés dans quatre provinces de l’île de Java.
L’OMS et le ministère de la Santé utiliseront les résultats pour éclairer l’élaboration de lignes directrices nationales visant à renforcer la capacité du système de santé à mieux répondre aux événements aigus de santé publique et à minimiser les perturbations des services essentiels, notamment pour la santé maternelle et néonatale.
Services de soins maternels renforcés à Port-au-Prince, Haïti
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’OPS/OMS soutiennent conjointement 3 hôpitaux de la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour fournir des services de santé maternelle. Il s’agit de soutenir la réponse d’urgence du ministère de la Santé et de la Population et d’améliorer l’accès aux soins de santé, rendu de plus en plus difficile par la situation sécuritaire actuelle.
Le soutien comprend la fourniture d’équipements et de produits médicaux essentiels, ainsi que l’installation d’un système d’alimentation électrique fiable, garantissant une disponibilité constante de l’électricité. Le soutien au-delà des services de maternité répond aux besoins urgents en matière de santé sexuelle et reproductive. Des kits de prise en charge des complications de l’avortement et des kits de prise en charge des violences sexuelles ont été distribués à cet effet.
Depuis la mise en place du partenariat, 62 accouchements physiologiques et 45 césariennes ont été enregistrés dans les 3 hôpitaux bénéficiaires. Ces activités ont été rendues possibles grâce au soutien financier du Aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO)le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF des Nations Unies) et l’OMS Fonds de prévoyance pour les urgences.
En savoir plus sur Appui conjoint de l’OPS/OMS et du FNUAP aux autorités sanitaires haïtiennes.
Sauver des vies dans les zones touchées par les inondations et la sécheresse en Somalie
Un projet de 12 mois dirigé par le bureau de pays de l’OMS en Somalie au cours de l’année 2023 a touché plus de 3 millions de personnes touchées par la sécheresse ou les inondations. Le gouvernement du Japon a soutenu le projet avec une subvention de plus de US $700 000. En collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, l’OMS vise à atténuer les impacts sanitaires des chocs climatiques récurrents, de l’insécurité alimentaire et des épidémies de maladies, notamment de choléra, tout en renforçant résilience du système de santé.
Grâce au financement du Japon, l’OMS a pu déployer 369 agents de santé communautaires et 121 équipes mobiles de proximité dans les zones touchées par la sécheresse. Ceux-ci ont fourni des services essentiels de santé et de vaccination à la population locale, en mettant un accent particulier sur les enfants et les femmes enceintes et allaitantes. Le projet vise à venir en aide à environ 900 000 personnes touchées par les inondations et la sécheresse en Somalie.
Répondre aux besoins sanitaires des Maliens déplacés par la crise sécuritaire
En 2023, plus de 72 500 personnes ont été déplacées au Mali en raison d’affrontements entre groupes armés rivaux, de conflits intercommunautaires et d’opérations militaires menées par les forces armées maliennes contre des groupes armés non étatiques.
Pour aider le Mali à maintenir la prestation de services de santé de qualité dans les zones touchées par l’insécurité, l’OMS, avec le soutien du CERF des Nations Unies, fournit des médicaments et d’autres consommables au ministère de la Santé et aide à perfectionner les compétences des agents de santé sur le terrain. L’OMS soutient également les cliniques mobiles pour atteindre les populations isolées du centre de Ménaka et des deux districts les plus touchés par l’insécurité, Tidermane et Anderamboukane.
Grâce aux cliniques mobiles, Aissata, une personne déplacée du centre-ville de Ménaka, a pu recevoir les soins dont elle avait besoin. Elle a été suivie tout au long de sa grossesse, ce qui lui a sauvé la vie et celle de son bébé. « Sans la consultation gratuite ce jour-là, je ne sais pas ce que j’aurais fait », dit la jeune maman.
L’OMS appelle à l’expansion des soins obstétricaux vitaux pour les femmes et les bébés
Renforcer le rôle des sages-femmes dans les services de soins de maternité et de soins néonatals permettrait de sauver des millions de vies chaque année tout en améliorant considérablement l’expérience globale des femmes en matière de soins, selon une nouvelle publication publiée par l’OMS et ses partenaires.
La publication, transition vers des modèles de soins dispensés par des sages-femmes : un document de position mondialdécrit les avantages et les éléments clés des modèles de soins dispensés par les sages-femmes, dans lesquels les sages-femmes servent, au sein d’équipes plus larges, en tant que principaux prestataires de soins de santé pour les femmes et les bébés pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale.
Une modélisation récente montre que l’accès universel aux soins de sage-femme pourrait éviter plus de 60 % de tous les décès maternels et néonatals et des mortinaissances, soit 4,3 millions de vies sauvées chaque année d’ici 2035.
Le document de position sur les modèles de soins de sage-femme a été préparé par l’OMS en collaboration avec une coalition d’associations de professionnels de santé de premier plan, d’agences des Nations Unies, d’organisations non gouvernementales et de groupes de femmes, notamment le Burnet Institute, le Collectif interassociatif autour de la naissance, le Council of International Neonatal infirmières, la Confédération internationale des sages-femmes (ICM), l’Association internationale de pédiatrie, Jhpiego, l’UNFPA et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), avec l’aide financière de Bill & Melinda Gates Fondation.
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Le travail de l’OMS est rendu possible grâce à toutes les contributions de nos États Membres et partenaires. L’OMS remercie tous les pays donateurs, gouvernements, organisations et individus qui contribuent au travail de l’Organisation, avec une gratitude particulière pour ceux qui fournissent des contributions totalement flexibles pour maintenir une OMS forte et indépendante.
Cet article révèle le soutien des partenaires et donateurs du Burnet Institute (Collectif intersasociatif autour de la naissance), de la Fondation Bill & Melinda Gates, Canada, CERFle Conseil international des infirmières néonatales, le Union européenneConfédération internationale des sages-femmes (ICM), l’Association internationale de pédiatrie, JaponJhpiego, français MUSKOKA, NorvègeSuède, FNUAP et UNICEF.
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