2024-01-19 15:22:01
BRASILIA — Les dossiers de vaccination de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro sont faux, a déclaré jeudi le bureau du contrôleur général du pays à l’issue d’une enquête concernant la falsification présumée des informations contenues dans son carnet de vaccination contre le COVID-19.
Les dossiers montrent que Bolsonaro, un sceptique du COVID-19 qui s’est publiquement opposé au vaccin, a reçu une dose du vaccin dans un centre de santé public de Sao Paulo en juillet 2021.
L’enquête a toutefois conclu que l’ancien président avait quitté la ville la veille et n’avait quitté Brasilia que trois jours plus tard, selon un communiqué.
L’infirmière indiquée dans les dossiers comme ayant appliqué le vaccin à Bolsonaro a nié l’avoir fait et ne travaillait plus au centre. Le lot de vaccins indiqué n’était pas non plus disponible à cette date, a indiqué le bureau du contrôleur général.
L’enregistrement de deux autres doses de vaccin qui auraient été administrées à Bolsonaro a été supprimé de son dossier avant même le début de l’enquête, ajoute le communiqué, affirmant qu’elles étaient également fausses.
En mai dernier, le domicile de Bolsonaro à Brasilia a été perquisitionné par la police fédérale dans le cadre d’une enquête sur les vaccins. Certains de ses collaborateurs ont été arrêtés et son téléphone portable saisi.
Bolsonaro a précédemment nié avoir eu connaissance ou avoir ordonné que de fausses informations soient insérées dans son carnet de vaccination.
Son avocat n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Au cours de son mandat, Bolsonaro a minimisé à plusieurs reprises l’importance des mesures de vaccination et de distanciation sociale pendant la pandémie. Il a souvent déclaré qu’il n’avait pas été vacciné contre la maladie et qu’il ne le ferait pas.
Il a également nié l’efficacité des vaccins et répandu des craintes sur les effets secondaires possibles de la vaccination, allant jusqu’à associer faussement le vaccin au développement du SIDA.
Bolsonaro a été infecté par le COVID-19 en juillet 2020, près d’un an avant l’enregistrement de son premier vaccin.
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