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Les écoliers de Chartres essaient de mettre en échec et mat le maire.

Les écoliers de Chartres essaient de mettre en échec et mat le maire.

Dans leur salle de classe de l’école de La Brèche, à Chartres (Eure-et-Loir), les futurs Magnus Carlsen s’initient aux bases et à la pratique des échecs grâce à l’accompagnement et aux conseils de Victor Stéphan, encadrant référent du dispositif Échecs à l’école et maître international du C’Chartres Échecs. « Quelqu’un va me rappeler ce qu’on a vu la dernière fois », demande-t-il aux bambins, tous avec leur livre et échiquiers sur leur table. « Le mat arabe », répond une élève. Un terme que les non-initiés ne peuvent comprendre mais que les jeunes viennent tout juste d’apprendre.

C’est la première année que ces vingt-trois écoliers de CM1-CM2 jouent aux échecs. Ils sont quarante-neuf, au total, avec l’autre classe. Où placer le roi ou encore la tour et le cavalier pour faire échecs et mat. Au tableau, un échiquier aimanté permet de visualiser les coups. « En F6, il sert à quoi ce cavalier ? », poursuit le professeur. « À protéger la tour et à bloquer le roi en H7 », répondent justement deux élèves. Le maître international corse alors l’exercice. « Je veux un mat arabe avec un roi sur le bord de l’échiquier… »

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Les termes s’enchaînent : clouage, mat de l’escalier, mat du baiser de la mort, du couloir ou encore du guéridon, des épaulettes, et à l’étouffé. Les techniques et les ouvertures rentrent au fur et à mesure. « Prenez votre livre page 20 ! », lance l’encadrant. Les joueurs apprennent grâce à leurs manuels et s’affrontent sur leurs échiquiers. Tous analysent également le coup du premier magistrat. Chacun jouera le coup suivant. C’est celui qui aura remporté la majorité qui sera joué. Le maire, Jean-Pierre Gorges, depuis sa tablette, poursuivra la partie.

Ce jour-là, le deuxième coup de l’édile est un coup de fou, en C4. « J’ai fait E4, ils ont fait E5, j’ai alors placé le fou en C4. C’est l’italienne. C’est un peu brutal, les fautes ne pardonnent pas », analyse le maire, passionné, tout en survolant sur son smartphone les différentes parties en cours avec les autres écoliers. L’élu, qui ne dort qu’à peine quatre heures, joue souvent la nuit. « En mettant les échecs à l’école, j’essaye de positionner Chartres comme la ville des échecs dans le monde. »

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Jean-Pierre Gorges, le maire de Chartres (Eure-et-Loir), est convaincu des vertus du dispositif Échecs à l’école sur le développement des enfants.

Les échecs, ce ne sont « que des bienfaits sur le développement de l’enfant », assurent leur enseignante, qui participe au projet depuis sa création, et le maire, dont les parties préférées sont plutôt rapides : « Deux minutes et une seconde par coup joué. J’ai deux minutes pour jouer et à chaque coup joué, j’ai une seconde. »

De retour dans la classe, Soren et Cômes, 9 ans, débriefent leur partie. « Match nul. On a deux rois. C’est complexe et tactique. » À la fin de la séance, le coup retenu à la majorité est le cavalier en C6. Sept personnes sur les vingt-trois écoliers ont joué le coup dans la classe. « Heureusement que c’est ce coup-là, analyse le maître international, le deuxième coup, un coup de dame joué par quatre élèves, n’était pas terrible du tout. »

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Élèves, professeurs, parents et curieux peuvent suivre l’évolution des parties en ligne sur chartres.echecs.com (https://chartres.echecs.com/). Le dernier coup sera joué en direct lors de la fête des échecs, en juin.

La liste des écoles participantes : Maurice-Carême, Henri-IV, La Brèche, Jacques-Prévert, Henri-Farman et Rechèvres.

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