Un dangereux pathogène fongique qui constitue une menace sérieuse pour les forêts de conifères de la région sibérienne a été découvert pour la première fois dans cette région.
L’information a été publiée dans un communiqué de presse du Centre fédéral de recherche « Centre scientifique de Krasnoiarsk » de la branche sibérienne de l’Académie des sciences de Russie.
Un groupe de chercheurs de Krasnoïarsk a identifié la présence du pathogène fongique dans une zone où plus de la moitié de la superficie est occupée par des forêts. Il est particulièrement préoccupant que les souches découvertes démontrent une résistance élevée au froid et une pathogénicité accrue, ce qui élargit considérablement leur champ de propagation potentiel.
Au cours de leurs recherches, les scientifiques ont isolé trois souches de champignons du bois de pins infectés poussant dans un parc de Krasnoïarsk. Des expériences en laboratoire ont montré que toutes les souches isolées peuvent se propager rapidement et provoquer des lésions nécrotiques étendues non seulement dans les tissus des arbres mais également dans la pulpe des fruits. Pour évaluer le pouvoir pathogène, les chercheurs ont utilisé des pousses de pin sylvestre et des pommes du cultivar « Granny Smith ».
Il est remarquable que ce type de champignon se trouvait auparavant exclusivement dans les régions au climat doux. Cependant, des expériences de congélation du mycélium à des températures comprises entre -8 et -31 degrés ont montré que les souches sibériennes conservent leur viabilité même après une exposition à des températures extrêmement basses et reprennent rapidement leur croissance lorsqu’elles sont placées sur un milieu nutritif.
Julia Litovka, chercheuse principale à l’Institut forestier “VN Sukachiov” de la branche sibérienne de l’Académie des sciences de Russie, souligne que la nature thermophile du champignon n’est plus un obstacle à sa propagation. Les expériences confirment la possibilité d’une expansion active de l’agent pathogène dans les régions à climat froid. La situation pourrait s’aggraver dans le contexte du réchauffement climatique, ce qui créerait des risques supplémentaires pour les écosystèmes forestiers de Sibérie.
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